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Live from the World... A Loulou 'n Toupi story...
17 août 2010

Et toujours dans le désert, ah non ! les marécages en vue !

Le lendemain nous arrivons enfin sur le site : le Kings Canyon et ses falaises hautes de 100 mètres. Nous optons pour le Kings Canyon Rim Walk et sa boucle de 6 km. Bien choisie, la rando nous a offert de superbes vues. Après une petite montée de 100 m, le sentier longe les sommets du canyon, jusqu’au « Jardin d’Eden », petit coin de verdure dans la gorge du canyon, puis le chemin repart serpenter les sommets, parfois au bord du précipice, afin de mieux apprécier la hauteur de la gorge. De retour à la voiture, nous sommes allés 10 km plus loin pour une autre petite rando (2,6 km) qui nous a conduit au cœur de la faille, nous donnant l’étrange sensation de se sentir extrêmement petits.

Reprise de la route en direction d’Alice Springs, la petite ville en plein désert. En chemin, vue sur le Mont Conner, montagne en plateau s’élevant à 350 m au-dessus du désert rouge. Souvent confondu avec Uluru du fait de son aspect monolithe massif jaillissant de la pleine, il n’a pourtant aucune ressemblance. Au loin, bien cachés derrière une dune de sable bien rouge, on aperçoit quelques dromadaires, introduits dans le désert il y a quelques années.

Un peu avant Alice Springs, nous faisons un petit détour pour aller voir un site d'exception, mais peu connu, l'Henbury Meteor Crater : il y a quelques milliers d'années, une météorite est venue s'écraser en plein désert. Moins célèbre que son compatriote Wolfcreek (situé un peu plus loin au Nord-Ouest et 2ème plus grand cratère mondial, le film rappellera d'ailleurs des souvenirs à certains...). Après 15km sur une gravel-road, on arrive enfin non très loin du site, sans vraiment savoir avec certitude où se situe le cratère. Flo préfère rester dans la voiture pendant que je pars avec le GPS et le reflex. Flo s'attend à ce que je ne revienne pas avant une bonne demi-heure. Je marche pendant 2 bon kms, la voiture se fait toute petite au loin, et je n'aperçois toujours pas les quelques cratères. Au sol, je peux cependant voir des traces foncées de roches "extraterrestres", métalliques et carbonisées, j'en récupère quelques morceaux.

En face de moi, une colline de 150 m de haut à gravir : voilà le seul moyen pour localiser les cratères. J'arrive en haut, et je ne trouve toujours pas ces trous... La colline n'étant pas très large, je pars en quête de l'autre versant, et là j'aperçois très loin dans la vallée le site tant recherché. Je suis déjà parti depuis plus d'une demi-heure, je ne peux donc pas redescendre par l'autre versant, la nuit tombant dans une heure. Je prends donc mes photos et rebrousse chemin avec la satisfaction de ramener quelques échantillons. La voiture est tellement loin que je ne l'aperçois plus. En plus, la nuit arrivant, c'est assez angoissant pour Flo qui m'attend. Je suis en retard et en plein désert, au milieu de nulle part. S'il m'arrive quelque-chose, on ne me retrouve pas, c'est certain. D'autant plus qu'au sol, je repère les traces de pas d'animaux... J'ai hâte de retrouver Flo qui doit s'inquiéter. Nous repartons ensuite, en se disant que ni l'un ni l'autre ne repartira seul dans le désert, trop dangereux !

Le soir venu, nous arrivons dans la petite ville d’Alice Springs, semblant avoir poussé comme par magie au milieu d’une vaste étendue de poussière rouge et de montagnes aux contours dentelées. Nous y avons vu beaucoup d’aborigènes, la plupart semblent pauvres. Ils se déplacent souvent en groupe, uniquement entre eux, parlent leur langue et se font remarquer. C’est triste à dire, mais ils n’ont pas l’air du tout intégrés à la population et paraissent miséreux. Ils sont tous assis parterre et ne semblent pas avoir de travail. On ne sait pas trop de quoi ils vivent finalement, si ce n’est des terres telles qu’Uluru, qu’ils louent à l’état pour permettre aux touristes leur visite. Ils ramassent même les mégots de cigarettes parterre, pour pouvoir finir de fumer le peu qui leur reste.

Certains sont toxicomanes, c’est pour cela que l’état a entre autres développé l’essence d’opal, essence sans plomb afin de combattre la toxicomanie. Ainsi, sniffer des vapeurs d’essence d’opal est très répandu dans certaines communautés, bien que la plupart des stations-service refusent d’en vendre sous prétexte que la demande n’est pas assez forte. D’autre part, sur certains territoires du Nord, notamment pour la communauté établie près d’Uluru, l’alcool est un fléau. Par exemple, à Yulara, certains débits de boisson ne vendent pas d’alcool aux aborigènes. Voilà certains d’entre eux approchent parfois les touristes pour leur demander d’acheter de l’alcool à leur place.

Voilà pour la partie moins « marrante » sur les aborigènes. Il faut savoir qu’à côté de ça, la colonisation a été très dure pour eux, ils ont été maltraités par les blancs, et se sont battus pour récupérer leurs terres. Il est aussi incroyable de voir comment la plupart des communautés vivent, sachant que ce sont tout de même eux, les véritables natifs du pays, et que maintenant, ils vivent tout en bas de l’échelle. Cette culture écorchée est avant tout composée d’artistes, créant différents objets et s’adonnant à plusieurs croyances (« le dreaming » à googler pour les plus curieux). On peut l’observer de part les peintures rupestres exécutées il y a des milliers d’années, étonnamment bien conservées.

Revenons à nos moutons ! Nous avons passé la nuit à Alice Springs, et au petit matin nous avons grimpé un petit sommet, offrant une vue panoramique sur toute la ville. Puis nous avons repris la route, direction les Devil’s Marbles, autre curiosité du désert. En chemin, nous passons précisément sur la ligne du Tropique du Capricorne. Chaque jour, nous gagnons ainsi quelques degré supplémentaires, autant sur le point géographique que météorologique.

En fin d’après-midi, nous finissons par atteindre les fameuses « Billes du Diable », de gros blocs de granit qui semblent avoir été jetés en pile précaire sur le côté de la route. D’après les scientifiques, il s’agirait de replats de lave en fusion, érodées au fil de millions d’années, ce qui nous rappelle étrangement son homologue kiwi, à savoir « Elephant Rocks », à la différence qu’ici, la terre est ocre. Le site est vraiment très intéressant à voir et original, ces boules sont impressionnantes de part leur taille, leur volume et leur nombre. Le site s’étend jusqu’à 5 km à la ronde. Un de nos sites favoris.

Nous passerons la nuit non loin de là, pour reprendre une nouvelle fois la route (800 km dans la journée) vers Elliot et ses extra-terrestres :

Mataranka et son bassin thermal :

puis Katherine, 3ème agglomération la plus importante du Territoire Nord. Pas grand-chose à voir si ce n’est le parc national de Nitmiluk et ses gorges. L’occasion de faire une rando, mais pas de quoi casser des briques.

Un peu plus loin, et dans l’après-midi, nous arrivons à l’entrée du parc de Kakadu, icône du Territoire Nord et le plus grand parc national Australien. Il abrite une incroyable variété d’espèces et d’habitats naturels ; de même qu’il est classé au patrimoine mondial. Le parc s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres carrés, on y trouve des villages aborigènes : la quasi-totalité de Kakadu est d’ailleurs un territoire aborigène, loué au gouvernement afin qu’il puisse l’exploiter. Des rivières traversent le plateau-rocher formant des cascades se jetant à pic pendant la saison des pluies (le Wet), immergeant le parc dans un immense marécage. La différence entre la saison sèche et humide est telle que certaines zones inondables sont parfaitement asséchées en Septembre et noyée sous 3 m d’eau quelques mois plus tard. Heureusement pour nous, Juillet fait partie de la saison sèche et du coup, la plupart des routes sont ouvertes, ainsi on peut voir un maximum de choses. La moyenne à Kakadu est de 34° toute l’année. Lors de la saison humide, le paysage se transforme, les plaines inondables s’étendent, les cascades gonflent et les routes sans revêtement deviennent impraticables. Kakadu héberge aussi nombres d’espèces, dont des grenouilles, poissons, mammifères, reptiles, oiseaux et insectes.

A l’entrée, un panneau nous indique qu’il faut payer 25 dollars par personne pour accéder au parc pour une durée de 14 jours, mais aucun « péage » comme à Uluru n’est installé, donc bon. Nous pensons du coup qu’il s’agit plus d’une donation, et comme bon donateur que nous sommes, nous ne donnerons rien ! lol A peine arrivés, nous nous empressons de réserver un bateau (Yellow Water) pour une croisière au coucher du soleil dans le marécage, afin de pouvoir observer toute la faune revenir dans leur habitat pour la nuit. Comme la croisière n’est pas avant 16h30, il nous reste une heure et demie pour se rafraîchir. Quoi de mieux que la piscine GRATUITE du Resort pour une trempette ? Si tôt dit si tôt fait, nous voilà dans le bassin, et c’est agréable vu la chaleur insoutenable dehors.

Puis ensuite, nous avons embarqué pour 2h de croisière dans le marécage, avant la tombée de la nuit. Nous avons pu observer beaucoup d’oiseaux, le plus impressionnant étant le pélican et le King Fisher. Le marécage était aussi infesté, pour notre plus grand bonheur, de crocodiles. La croisière était agréable mais honnêtement un peu « gnan-gnan » sur la fin. Laurent a cependant pu apprécier les avantages et le « piqué » de son nouveau téléobjectif et se faire plaisir.

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Commentaires
C
coucou vous deux nouvaux paysases bien colores et <br /> tres jolis bientot nous decouvrirons un autre <br /> pays nous faisons un tour du monde par ordi<br /> j aprends pas mal de choses car moi et la geo hihihi continuez votre belle aventure <br /> suite a la prochaine visite <br /> gros bisous a vous <br /> chanchan al
T
une très belle traversée du désert qui mérite bien son nom et qui garde, en effet, une grande partie de mystère ! des paysages très diversifiés au vu de ces magnifiques clichés ! bonne route !<br /> kisses...
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