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Live from the World... A Loulou 'n Toupi story...

10 janvier 2011

Merveille des temples d'Angkor !

Nous passerons sans soucis les formalités d’entrée au Cambodge, déjà munis de notre visa (effectué à Vientiane), moyennant cependant quelques dollars supplémentaires pour 3 coups de tampon. Dans le bus, nous faisons la connaissance de Philippe, un belge qui se rend directement à Siem Reap. Nos chemins se séparent à Kratie, lorsque nous descendons du bus en milieu d’après-midi. Les Hollandaises choisiront un hôtel différent du nôtre et nous ne les reverront pas. Sans attendre, nous attrapons un second bus le lendemain matin pour Siem Reap : encore plusieurs heures de route nous attendent… Entre 2 pluies bien « moussoneuses », nous arrivons finalement à destination et parvenons à négocier un tuk-tuk pour 1 dollar jusqu’à notre hôtel en centre-ville.

Bien-sûr, comme souvent, le chauffeur nous emmène à un autre hôtel où il touchera sa commission. On visite quand-même les lieux « histoire de », mais ça ne nous plaît pas. On repart donc vers l’hôtel que nous avions choisi en premier, mais ça ne nous plaît guère plus. Le chauffeur nous propose alors un autre hôtel à 2 pas de là. Cette fois, la chambre nous plaît mieux, pour un prix négocié à 5 euros la nuit. Avant de nous laisser, le chauffeur n’omettra pas de nous laisser son numéro de portable pour que l’on profite de ses services quand à la visite des temples d’Angkor… Tout comme la réceptionniste de l’hôtel, mais à des prix exorbitants. On décline gentiment son offre, précisant que nous louerons plutôt des vélos pour la journée. Ce à quoi elle répond : « c’est dangereux, je vous le déconseille, et les temples sont loin ». Mais oui bien-sûr ! Donc à peine les bagages posés, on nous fout la pression pour nous faire visiter les temples, ça sent la machine à fric !

Le soir, nous sortons tranquillement en ville (enfin « tranquillement » est un bien grand mot au vu des sollicitations incessantes de chauffeurs de tuk-tuk, de vendeurs de bricoles, de mendiants et autres dealer de drogue). Cela dit, en dehors de ces effets néfastes du tourisme, la ville a su conserver un certain charme avec ses maisons de négoce françaises, ses boulevards arborés et sa rivière paisible. Grâce au tourisme, les habitants bénéficient d’une nouvelle prospérité, après tant de souffrances perpétrées par les années Khmers rouges.

Tôt le lendemain matin, nous partons à vélo pour les temples, qui se situent à 6 km de la ville. Il n’est pas évident de rouler ici, tant le code de la route est inexistant, mais on fait avec. Pour la visite des temples, il est proposé différents types de pass. Pour notre part, ça sera le pass 3 jours, valable une semaine, au tarif de 40$ (les 3 jours ne doivent pas nécessairement se suivre, contrairement aux infos du Lonely). Au programme, deux circuits à effectuer : un petit (17km) composé des temples les plus célèbres à visiter, et un grand (26 km), comprenant les temples les plus éloignés d’Angkor. Une fois, les postes de contrôle dépassés, nous pénétrons enfin sur le site ! A vélo, nous découvrons petit à petit le gigantesque monument que constitue Angkor Wat, tel un mirage, pour enfin définitivement l’apercevoir en vrai !! Et ce moment fut exceptionnel.

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Le plus grand édifice religieux au monde est en effet une fusion spectaculaire de symbolisme et de spiritualité, il fait la fierté des Cambodgiens. Il apparaît d’ailleurs partout : sur la monnaie, la bière nationale, les paquets de cigarettes et les enseignes diverses, rappelant ainsi au monde l’illustre histoire du peuple Khmer, quand Angkor abritait jadis 1 million d’habitants à son apogée, et constituait alors le centre du monde. Le puissant empire Khmer régnait alors sur les territoires actuels du Laos, de la Thaïlande et du Vietnam. Angkor Wat fut contre toute attente épargné par la terrible révolution Khmère rouge conduite par Pol Pot, dont une des priorités était de couper tout lien avec le passé (proclamation de l’année 0). Bien que plusieurs documents précieux furent détruits par les révolutionnaires, le temple reste aujourd’hui l’un des mieux conservés au monde, se classant ainsi au patrimoine mondial.

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Nous avons donc commencé notre visite par ce fabuleux temple. Je ne vous parlerais pas architecture car ce n’est pas mon domaine ! Je peux seulement vous dire que nous avons été très impressionnés par l’immensité des lieux : grands corridors, grandes portes, énormes tours symétriques, voûtes et autres détails remarquables, gravures et murs décorés représentant des divinités… Un travail de construction incroyable ! Lors de notre passage, une importante partie de la façade était en restauration.

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Nous avons ensuite rejoint à vélo le Bayon. Uniques parmi les temples d’Angkor, le Bayon est l’un des plus énigmatiques. Les 216 portraits présumés du roi khmer et égocentrique Jayavarman VII nous observent depuis tous les angles de l’édifice, d’une façon sévère et compatissante à la fois, symbolisant ainsi la puissance, l’autorité et la bienveillance. Nous avons adoré ce temple, de part le côté mystérieux qu’il dégage, mais aussi de part l’incroyable travail de construction, ses couloirs voûtés et ses escaliers escarpés.

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Un autre temple non loin de là, le Baphuon, et sa représentation pyramidale mythique du Mont Meru. Le temple avait été démonté morceau par morceau pour restauration, mais tous les registres le concernant furent détruits par les Khmers rouges, laissant les spécialistes face au plus grand puzzle du monde… Aujourd’hui, le temple est toujours en pleine restauration, financée par la France. Le travail est ici délicat et demande beaucoup de précision, c’est pourquoi la restauration est toujours en cours depuis 1995.

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En milieu de journée, nous regagnons nos vélos, assaillis par les vendeurs de bricoles (y compris des enfants), et les restaurants qui nous tannent pour qu’on mange chez eux ! Finalement, on décide de s’accorder une pause dans un petit restaurant khmer en plein air, avec un plat de riz sauté, et un bon jus de coco bien frais, encore dans sa noix ! Un délice.

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Le ventre rempli, nous partons pour le Ta Phrom, le temple du film « Tomb Raider », mais aussi  « Deux frères » ! Voilà sans nul doute le temple le plus charmant d’Angkor ! Bien qu’il s’agisse d’une ruine, le temple séduit par la jungle qui l’a envahit ! Ces énormes fromagers (nom donné aux arbres qui encerclent les ruines avec leurs racines géantes) permettent en fait aux édifices restants de ne pas s’écrouler.

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Composé de tours, de cours fermées et de couloirs étroits, le temple est ombragé par les arbres centenaires et « mangé » par d’autres végétations et plantes grimpantes. Le décor est spectaculaire ! Le pavillon d’entrée, à l’Est de l’enceinte centrale, est étranglé par un arbre gigantesque, surnommé « arbre-crocodile ».

Vers 17h, nous partons découvrir un autre temple, le Phnom Bakheng, où paraît-il, le coucher de soleil vaut le détour. Composé de 7 niveaux (représentant les 7 paradis hindous), l’accès jusqu’en haut du Bakheng est périlleux ! Les innombrables marches sont extrêmement pentues et escarpées, autant être prudent. D’autre part le temple était bondé de touristes ! A 1,3 km de là, Angkor Wat, difficilement observable sans un objectif de 300 mm. Nous l’avons quand-même eu. Le coucher de soleil n’est pas spectaculaire, mais l’architecture du temple valait la peine d’être vue !

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Une fois le soleil couché, nous nous sommes empressés de rejoindre nos vélos, tandis que les tuk-tuk, voitures et autres bus se sont retrouvés dans les embouteillages ! Malheureusement, nous nous sommes un peu paumés, et avons dû faire un sacré détour avant de rejoindre Siem Reap ! Attention la circulation est particulièrement difficile le soir, il faut donc rester sur vos gardes à chaque instant si vous choisissez le vélo !

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Nous nous coucherons tôt le soir, car le jour suivant, nous souhaitons assister au lever du soleil. A 5h du matin, nous quittons notre hôtel, négocions un tuk-tuk qui passait par là et c’est parti ! Même s’il est tôt, il y a pas mal de monde, j’imagine alors ce que ça doit être en haute saison ! Nous avons de la chance car il a plu toute la nuit durant, et ce matin le ciel est un peu plus dégagé. Nous sommes pile poil à l’heure pour le spectacle. A contre-jour, la façade d’Angkor Wat est toute noire, tandis que le soleil se lève peu à peu, illuminant le plan d’eau où se reflète le majestueux temple.

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La luminosité change rapidement à mesure que le soleil monte un peu plus haut. Ainsi, le temple prend des teintes bleues, puis violettes, avant de se draper d’or, pour notre plus grand plaisir ! Le spectacle est tout simplement sublime et se passe de commentaire ! Tout le monde se tait alors pour ne pas troubler la magie de l’instant, et on n’entend plus que le claquement des appareils photos !

Le spectacle terminé nous retrouverons par hasard Philippe, notre ami Belge rencontré au Laos. Puis, nous nous sommes rendus au Bayon, le temple aux 216 visages afin d’apprécier la luminosité matinale, et quand personne encore ne vient troubler la tranquillité des lieux. Dommage que la lumière n’était pas plus propice à la photo.

Nous sommes ensuite retournés avec notre tuk-tuk à l’hôtel. L’après-midi, nous avons repris les vélos afin d’effectuer cette fois-ci la grande boucle, en passant notamment par le Preah Khan, un temple super grand, rappelant le Ta Phrom avec ses corridors étroits, même si la nature n’y a pas totalement repris ses droits. Entre deux grosses averses (nous avons dû nous abriter près d’une demi-heure), nous avons effectué les 27 km du circuit sans problème, nous arrêtant à d’autres temples en chemin.

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Peu avant la tombée de la nuit, nous sommes repartis sur Siem Reap. Un policier au poste de contrôle voulait nous interdire d’emprunter une certaine route sous prétexte que nous étions des touristes à vélo ! Incroyable ! Ce dernier nous a finalement laissé passer, se rendant compte que sa décision était complètement ridicule. En chemin, nous croisons deux autres français à vélo eux-aussi (enfin des courageux !). Le soir, on s’accorde un bon resto pour se récompenser des efforts fournis à vélo ! :-p

Le lendemain, nous décidons de faire une pause dans la visite des temples, et en profitons pour se balader en ville. Au programme, marchés d’artisanat, de tissus, et de souvenirs en tout genre. Un passage éclair également à notre boulangerie préférée du coin « The Blue Pumpkin », hautement recommandée ;-). C’est ici que nous retrouverons Philippe. Puis une demi-heure plus tard, c’est Justine et Najib qui viendront nous rejoindre ! Le monde est vraiment petit ! Nous papotons, puis le soir allons manger tous ensemble sur un petit marché bien sympathique proposant un bon barbecue.

Le lendemain, nous profitons de notre tout dernier jour de visite à Angkor. Nous repassons au Ta Phrom, notre temple préféré ! Nous avons eu de la chance, car le site n’était pas bondé, c’était très calme, raison de plus pour mieux apprécier la sérénité des lieux.

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30 décembre 2010

Vers le sud du Laos !

Le jour suivant, c’est ravi de notre séjour à Luang Prabang que nous partons pour Vang Vieng en bus.

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Nichée au cœur d’une splendide région karstique, l’endroit se prête aussi à la découverte de grottes, d’activités comme le rafting, le tubing (descendre la rivière sur une chambre à air), ou encore l’escalade. Nous rejoignons sans difficultés le centre-ville depuis la station de bus en partageant un tuk-tuk, puis nous trouvons sans problème de quoi nous loger, les prix étant étonnamment bas. Nous resterons 2 jours à nous balader, d’abord admirant le coucher du soleil sur les immenses falaises de calcaire, puis à VTT, sur des routes de campagne, voilà qui était super agréable.

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Avec notre vélo, nous avons tenté de rejoindre la grotte du Bouddha couché, entouré de son lagon bleu. En chemin, nous avons croisés 2 Français, eux aussi à vélo, et y sommes allés ensemble. Nous avons payé un « droit d’entrée » puis avons laissés les vélos car nous devions traverser des ruisseaux jusqu’à la grotte. Après une longue marche, nous sommes enfin arrivés à la grotte, mais nous nous étions trompés, il ne s’agissait pas de la même caverne… Nous étions donc déçus d’avoir payé pour une grotte qui n’était pas la bonne, et qui en plus était complètement bouchée. Bref, nous sommes repartis, mais contents quand-même de la balade, après avoir parcouru une cinquantaine de km à vélo.

Le lendemain matin, nous avons pris un bus minable jusqu’à Vientiane. Minable, c’est peu dire, disons qu’il était pourri, comme tous les bus pris jusqu’alors au Laos, une catastrophe !

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Du coup, nous avons passé près de 6h mal installés, dans le bruit, la poussière, le vent et les secousses brusques. C’est donc contents que nous avons finit par arriver à Vientiane, la capitale du Laos. La station de bus étant proche du quartier des guesthouses, c’est à pied que nous avons rejoint notre hôtel. C’est seulement le jour suivant que nous avons entrepris de visiter la ville. Première étape cependant, nous occuper d’abord de notre visa pour le Cambodge. Nous avons en effet pensé qu’il était plus prudent de le faire faire directement à l’ambassade qu’à la frontière, afin d’éviter un « gonflage des prix ». Nous nous sommes donc rendus à l’ambassade du Cambodge, mais le mec nous a dit qu’il fallait venir avant 10h le matin pour lancer la procédure, le visa étant prêt le soir même. Nous repasserons donc le jour suivant.

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Au programme du jour donc, visite de Vientiane. On commence par le Patuxai, l’Arc de Triomphe Laotien, qui trône au bout d’une grande avenue digne des Champs Elysées (mais pas aussi class). On y grimpe, au premier étage, un stand de souvenirs, puis au dernier, une vue imprenable sur la ville. Nous avons ensuite effectué une petite balade de 4 km en ville, en passant par le marché, les gargotes en bord de fleuve et autres stupas.

Le lendemain, nous avons entrepris les démarches nécessaires pour notre visa au Cambodge, avant de nous rendre par le biais du bus local au Parc du Bouddha (Xieng Khuan). Il s’agit d’un parc rempli de sculptures hindoues et bouddhiques, œuvre d’un excentrique à l’ambition étrange. Ce parc fut conçu et réalisé en 1958 et représente entre autres des divinités telles que le Bouddha, Shiva et Vishnu.

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Un édifice en forme de citrouille comprend trois niveaux symbolisant l’enfer, la Terre et le paradis, reliés par un escalier intérieur très pentu. Le sommet offre une vue panoramique sur le parc. Nous avons tout simplement adoré la visite ! Les statues sont différentes de celles que l’on trouve habituellement, la citrouille est impressionnante, elle aussi remplie d’une multitude de personnages, le Bouddha couché est immense, et le mélange entre le style Bouddhique et Hindou est sympa. Nous avons aussi été surpris de découvrir des têtes de mort sur les sculptures, ce qui donnait un côté gothique. Aussi, je n’aurais pas été surprise de voir Tim Burton tourner un film ici.

Nous nous sommes ensuite rendus au Pha That Luang, le monument national le plus important du Laos. Apparaissant partout, c’est l’emblème du pays qui symbolise à la fois le bouddhisme et la souveraineté Laos.

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Après son abandon suite aux guerres avec les Birmans, les Français entreprirent en 1900 de le restaurer. Problème, sa modification n’eut pas l’effet escompté. En fait, la porte d’entrée de la stupa faisait ainsi face au sud, alors que la doctrine bouddhique traditionnelle veut que tous les temples aient leur entrée côté Est. Il a donc fallu tout démolir pour reconstruire pour rattraper la boulette ! Aujourd’hui, la stupa de Vientiane est le monument le plus sacré du pays.

Après la visite, nous repartons pour l’ambassade du Cambodge récupérer nos visas tout chauds. Le lendemain, nous quittons Vientiane pour Savannakhet, ville-étape, après de longues heures de bus karaoké. Cette province est la plus peuplée du Laos mais pas la plus touristique. Nous ne faisons donc que passer, ne trouvant pas grand-chose d’intéressant à voir dans notre guide. Nous prenons de nouveau un bus le lendemain pour Paksé, nouvelle ville-étape pour les 4000 îles. Nous ne resterons qu’une journée à nous promener en ville, la aussi, pas très intéressés par les sites touristiques proposés. Le manager de notre hôtel, un Laotien réfugié politique en France à l’âge de 10 ans (il revient en France tous les 6 mois), nous aide à planifier notre voyage pour les 4000 îles (Si Phan Don). Ainsi, le lendemain matin, nous voilà partis pour notre nouvelle destination…

Nous choisissons d’abord de nous rendre sur l’île de Don Khong, la plus grande. Il s’agit en fait d’un archipel s’étirant sur 50 km au détroit du Mékong. Les villageois y mènent une vie paisible, ponctuée par la culture du riz, la production de canne à sucre et de noix de coco, les légumes, le tissage et la pêche. L’électricité est arrivée en même temps que les premiers touristes. Les groupes électrogènes alimentent donc les foyers depuis peu, surtout dans les plus petites îles : Don Det et Don Khon.

Après un trajet de 2h en van, puis en cours trajet en bateau, nous voici arrivés sur Don Khong. Ici, pas de risque d’être dérangé par les voitures, il n’y en a pas, bien que les routes soient parfaitement revêtues (à la Laotienne en tout cas lol). Nous trouvons une guesthouse (à priori il n’y en a qu’une qui soit dans notre budget), car il n’y a pas une foule d’hôtels, ni de touristes, ni d’habitants. C’est un peu mortel, mais au moins on va se reposer l’esprit ! On nous propose 4 euros la nuit pour une chambre ventilée, parfait. Nous rencontrons sur place un couple de Français, Marlène et Eric (déjà vus à Vientiane), arrivés comme nous ce matin. On discute un peu puis partons chacun faire une balade à vélo, à la découverte de l’île. Les paysages alentours sont plaisants, rizières à perte de vue et calme absolu tandis que l’on pédale en pleine campagne.

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Après un long tour de 40 km (l’île faisant 18 km de long), nous rentrons presque de nuit. Nous dînerons avec nos compatriotes, avant de plier nos bagages le lendemain matin, pour nous rendre sur Don Det, reliée par un pont à Don Khon. Mauvaise surprise au check-out, le manager nous demande plus cher que prévu… Nous aurions apparemment utilisé la clim (sans nous en rendre compte, par le simple fait d’appuyer sur un bouton non mentionné), alors qu’on nous avait dit avoir une chambre uniquement équipée d’un ventilo. Bref, ayant compris l’entourloupe, on tient tête au mec, qui finira par lâcher l’affaire ! Non mais dis-donc !!

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Nous prenons finalement le bateau pour Don Det avec 2 hollandaises rencontrées la veille, tandis que nos 2 français repartent vers le Cambodge… Après une bonne heure de traversée, nous parvenons sur l’île. On se rend alors compte de l’aspect rudimentaire des bungalows ! Certains ne sont même équipés de l’électricité. Nous finissons pas trouver un bungalow d’un bon aspect avec électricité, 2 hamacs, balcon et petite terrasse, le tout surplombant le Mékong ! L’intérieur est très rudimentaire (on se demande même quand les draps ont été lavés pour la dernière fois), et les sanitaires de l’autre côté de la route ne font vraiment pas envie. En revanche, le prix pour la nuit est imbattable : 2 dollars !

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On s’installe puis partons louer des vélos pour découvrir un peu les lieux. En chemin, nous (re)croisons Justine et Najib (déjà vus une première fois à Luang Nam Tha et une seconde fois à Paksé), complètement rencontrés par hasard encore une fois ! Une fois les vélos en main, nous partons sillonner les routes étroites de l’île. Contrairement à Don Khong, pas d’asphalte, mais que des chemins de campagnes… Nous atteignons le pont reliant Don Det à Don Khon. C’est à ce moment que nous nous faisons interpeller par un laosien, nous quémandant un droit de passage exorbitant pour rejoindre l’autre île, sous prétexte que nous sommes des touristes. Comme le prix demandé est très cher et le mec très peu aimable, on ne souhaite même plus y aller. Nous faisons donc demi-tour, nous baladons un peu, puis rentrons.

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Je décide de rester profiter de mon hamac surplombant le Mékong, tandis que Loulou décide de repartir vers le fameux pont, bien décidé à le traverser sans payer. Ce qu’il arrivera à faire, sous une pluie battante, camouflé par son bon vieux poncho. Sur l’île de Don Khon, rien de plus à voir, si ce n’est les chutes de Khon Phapheng, là où le cours du Mékong se transforme en 13 km de puissants rapides, qui se déferlent ensuite vers le Cambodge. Ces chutes ont une signification spirituelle pour les Laotiens comme pour les Thaïlandais : ils croient qu’elles capturent les esprits.

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C’est en pleine nuit que Loulou reviendra, complètement trempé mais quand-même content d’avoir pu voir l’autre côté du pont. Le soir même, nous arrangeons un bon prix pour nous rendre au Cambodge, profitant d’être 4 personnes avec les 2 hollandaises. Le chemin pour Siem Reap étant assez long, nous décidons de le faire en 2 fois, avec une pause à Kratie. Nous profitons ensuite de nos hamacs à la belle étoile, du haut de notre petit balcon donnant sur le Mékong…

C’est donc après 15 jours passés au Laos que nous partons vers le Cambodge. Nous avons apprécié notre séjour ici, mais sommes très déçu par le Sud. Nous avions plusieurs échos comme quoi les « 4000 Îles » étaient super et qu’il ne fallait pas le manquer, mais vraiment, nous n’avons pas accroché. Pour nous, cela ne fait pas partie des immanquables ! Toutefois, nous avons vraiment adoré le Nord, les petits villages ruraux de Luang Nam Tha et leurs sympathiques habitants, Luang Prabang (une des meilleures villes de notre périple en Asie du Sud-Est), Vang Vieng, sa campagne et ses superbes falaises karstiques, et Vientiane pour le génial Parc du Bouddha. Nous avons apprécié la simplicité des Laotiens et le calme du pays, moins bondé de touristes que la Thaïlande, mais tout aussi attrayant.

24 novembre 2010

Laos : rizières du Nord et leurs éthnies, et les cascades du Centre !

13 Septembre 2010, nous arrivons au Laos, à Huay Xai. Une fois la paperasse et les formalités remplies, il ne nous reste plus qu’à prendre un bus pour la prochaine ville, Luang Nam Tha. Nous arriverons tard le soir sur place, mais trouverons sans difficultés une guesthouse. Nous serons assez surpris par le bon rapport/qualité prix de la chambre. Ce fût d’ailleurs le cas pour chacune des chambres que nous auront eues au Laos. Le pays reste en effet bien moins cher que son voisin la Thaïlande.

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Pour notre première journée de visite au Laos, et plus particulièrement à Nam Tha, nous décidons de louer un scooter, et de partir à la découverte de la campagne, des montagnes, et nous l’espérons de villageois. Malgré le temps gris et pluvieux, nous apprécions les magnifiques rizières verdoyantes qui nous entourent et qui s’étendent sur des hectares ! L’attraction principale du coin : les randonnées dans la ZNP (zone nationale protégée : une réserve densément boisée de forêts primaires) et les balades à la rencontre des minorités éthniques. On espère cela dit pouvoir rencontrer les villages sans avoir à payer une excursion au préalable, comportant aussi une randonnée dans la jungle (mais on a eu notre dose…). A bord de notre scooter, Domi à l’arrière avec le sien, nous quittons peu à peu le centre-ville, et prenons la direction de Boten, ville frontalière avec la Chine. Nous nous enfonçons alors dans les montagnes, un peu plus loin de la civilisation. Sur le bord de la route, nombre de Laotiens font sécher un par un les grains de maïs récoltés.

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Les petits villages le long de la route se succèdent, tandis que les habitants nous regardent ébahis, comme s’ils n’avaient jamais vu de « farang » (Occidentaux) auparavant. Nous faisons une halte dans un petit village, attirés par la musique qui bat son plein, et les enfants qui jouent dehors. Une mère de famille nous fait alors un signe de la main, nous invitant à rentrer dans leur village ! Quelle aubaine, nous qui pensions que notre présence les dérangerait ou les mettrait mal à l’aise ! Nous sommes alors émerveillés par tous les enfants et adultes qui nous accueillent sous une pluie de « sabaidi !», le « bonjour ! » laotien. Il ne faut pas longtemps pour que les enfants viennent nous entourer, intrigués par notre couleur de peau, mais aussi par les photos que nous prenons.

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Quel bonheur de tous les voir morts de rire, lorsqu’ils regardent le cliché de leur portrait ! Les ados sont plus timides, mais ravis de se voir en photo. Nous sommes donc restés un moment à partager cet instant privilégié avec les enfants, ainsi qu’à nous balader à travers ce petit village. Les habitants y vivent dans des conditions assez rudimentaires. Bien que les habitations en bois et en paille soient reliées par l’électricité, les petites huttes n’ont pas beaucoup à offrir. Les villageois se baignent dans un lac, cultivent leur propre nourriture et élèvent leur animaux, notamment un nombre important de buffles, utilisés aussi pour la culture du riz, de porcs et de volailles ; tous vivent en liberté. En journée, les épices et piments sont mis à sécher au soleil.

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Nous repartons ensuite plus haut dans la montagne. Là, nous nous arrêtons auprès d’une famille. La jeune mère est entourée par pas moins de 5 enfants, tous en bas-âge. Son sourire témoigne de son bonheur, elle à l’air comblée. La grand-mère veille au grain, pas trop loin. Les villageois vivent tous les uns à côté des autres, tout le monde se connaît et se soutient. La famille est très importante également, les membres d’une même famille vivent tous ensemble dans la même maison, aussi petit soit-elle. Les habitants de ce village ne savent ni lire ni écrire, ce qui rend la communication difficile, notre accent laotien n’étant pas formidable non plus… !

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Le sourire reste alors le meilleur moyen de communication. Un sourire et un « sabaidi ! » suffisent pour casser les appréhensions des villageois à notre égard, qui instantanément nous répondent de la même manière, leur visage s’illuminant immédiatement.

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Un peu plus loin, nous continuons notre périple en scooter. Un troisième village attise assez notre curiosité pour que l’on s’y arrête. Là, après avoir traversé un petit fleuve où se baigne un buffle, nous nous dirigeons vers de petites maisons surélevées en bois. La cadre est très paisible. On se balade à travers les habitations, et tout en haut de l’une d’elles, un petit garçon qui nous voit arriver de loin nous lance des énormes « sabaidi !», apparemment ravis que l’on se soit invité au village. La maman juste à côté, nous salue chaleureusement également.

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Les hommes du village sont réunis autour d’une table, à se partager des Beer Lao (la célèbre bière locale et préférée des Laotiens). Le village est aussi une vraie ménagerie : au milieu des buffles et des vaches, on croise des poules et leurs poussins, des sangliers et leurs petits, des chats, des chiens, et même des canards ! Le petit bonhomme qui nous avaient vus de loin nous rejoint, visiblement très intrigué par notre présence, et souriant comme tout.

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Après avoir vagabondé dans les villages environnants, nous repartons vers la ville, sans oublier de nous arrêter à un magnifique point de vue sur une rizière luxuriante.

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Puis, retour en ville pour un encas, avant de repartir vers l’autre côté. Nous aurons juste le temps de nous arrêter dans un monastère avant la tombée de la nuit. Les jeunes moines, à premier abord froids, se montrent d’accord pour se laisser prendre en photo. D’autres plus loin chahutent et s’amusent près d’un point d’eau. Un autre, assis sur le rebord du temple et pianotant sur son téléphone portable accepte de poser avec Laurent.

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Aussitôt fait, tous les autres accourent, car apparemment, tous souhaitent aussi apparaître sur les clichés ! De mon côté, je ne souhaite pas particulièrement poser avec eux, une femme se devant autant que possible d’éviter le contact avec un moine. Un fait intéressant à propos des moines : malgré le côté fermé que peut représenter leur communauté, les moines peuvent être ouverts à la fois et curieux du monde occidental, la preuve avec l’anecdote plus haut. Ils ne vivent pas non plus fermés en dehors de toute nouvelle technologie, beaucoup ont leur portable et ne se déplacent jamais sans leur baladeur MP3 ! D’autre part, ce sont de jeunes (parfois très jeunes) hommes, qui sont encore dans une partie de leur enfance ou de leur adolescence, et donc lorsqu’ils sont entre eux, ils se taquinent et s’amusent de la même façon que le feraient d’autres jeunes du même âge.

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Ceci nous a surpris, pas dans le sens où l’on pensait qu’ils ne s’amusaient jamais, mais plutôt en rapport avec cette joie de vivre qui les enivrent et leur attitude taquine les uns envers les autres, qui dédramatisent le côté trop sérieux de leur fonction et de la religion. Néanmoins, l’humilité et la « zénitude » qu’ils dégagent, ainsi que le port de leurs fameuses toges orangées, les rendent très impressionnants.

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Le lendemain matin, nous partons en quête du petit-déjeuner. Domi, ayant fait la connaissance d’une petite dame parlant un peu le français, nous emmène dans son restaurant, dont l’enseigne est uniquement en laotien. Comme la petite dame nous confie se sentir bien seule depuis la mort de son mari, nous acceptons de rester pour prendre un jus de fruit. La pauvre ne doit pas avoir beaucoup de client ici, car elle n’a même pas de carte à nous proposer, mais sa gentillesse nous laisse sans voix. De plus, nous apprécions le fait qu’elle parle bien mieux français qu’anglais. Pour la première fois, nous évoquons l’Indochine, et les éléments culturels que cette époque à donner en héritage au pays : la langue (le français est la deuxième langue officielle du Laos) et la cuisine (surtout les viennoiseries et les baguettes de pain) mais nous en reparlerons plus tard... La petite dame nous prépare d’excellents jus de fruit, avec notamment le fruit du dragon, ce qui s’avérera être délicieux.

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Ensuite, elle nous propose de goûter le fameux « riz gluant », avec ses haricots rouges, que l’on déguste après avoir épluché la feuille de bananier qui l’entoure. C’est un peu leur friandise, tout comme les petits vers à soie blanc que nous avons eu l’honneur de goûter… Heureusement, ils étaient fris et non pas vivants ! ^_^ En bouche, ce n’est pas terrible, surtout lorsque la chair éclate sous la dent et que le liquide pâteux dégouline… lol

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L’après-midi, nous ne faisons pas grand-chose à part attendre le bus, qui part le soir même pour Luang Prabang. En fin d’après-midi, Laurent et Domi partent se promener à pied non loin de là, et rencontrent des petites filles malicieuses qui jouent au bord d’un fleuve.

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Vers 21h, nous nous rendons à la station de bus. Alors que nous attendons le départ, nous sommes intrigués par une musique venant de l’autre côté de la route, un bar karaoké, si l’on en croit le chanteur… ! Je pars avec Domi voir ce qu’il se passe, tandis que Laurent reste sur place à surveiller les sacs. Effectivement, la fête bat son plein au karaoké du coin ! Sur le grand écran défilent en laotien les paroles, aussi retranscrites dans l’alphabet que nous connaissons, afin que nous aussi, Occidentaux, puissions pousser la chansonnette ! Au programme, toujours un peu les mêmes chansons, principalement romantiques, entre un jeune garçon et une jeune fille, aussi insipide qu’ « Hélène et les garçons » ! Les mélodies se ressemblent et s’enchaînent, malgré la chanson qui n’est pas la même. Mais ceci n’est pas étonnant lorsque l’on sait que jusqu’en 2003, il était interdit de jouer de la musique dite « moderne » dans le pays. Les jeunes Laotiens écoutaient alors de la musique pop thaï ou occidentale, piratées sur internet ! Puis un jour, le gouvernement décréta que si les jeunes devaient écouter de la pop, autant que ce soit de la pop laotienne. Alors depuis quelques années, de nouveaux chanteurs et groupes sont apparus. Bien que leur nouveau style ne soit pas hyper décoiffant, il est néanmoins toujours plus moderne et tendance que ce qui se faisait auparavant. Tout cela pour vous dire que le pays doit encore se forger une nouvelle culture musicale, en accord avec son temps, d’où le karaoké laotien qui ressemble plus au bal à musettes, qu’à de la musique actuelle. Mais c’est déjà un début… Je reviens quelques minutes après avec Laurent, pour que lui aussi puisse assister au spectacle et à l’ambiance d’un vrai karaoké ! A ce moment là, deux jeunes ados viennent nous accoster avec un anglais approximatif, et nous propose de rejoindre leur table pour boire un verre ! Super sympa ! Malheureusement, on ne peut que refuser l’invitation, notre bus décollant dans seulement 5 minutes. On est déçus de ne pas pouvoir les honorer mais ravis d’avoir découvert l’ambiance d’un vrai karaoké et voir des Laotiens s’amuser !

Nous montons dans notre bus, blindé, pas forcément de voyageurs, mais surtout de sacs de riz pesant une tonne chacun, de marchandises en tout genres, entassées dans le couloir de l’allée, ainsi qu’un scooter, carrément ! garé lui aussi en plein dans l’allée. Nous l’escaladons pour rejoindre nos places. Le bus date d’il y a une trentaine d’années, mais qu’importe, bientôt ils éteindront les lumières, pour que nous puissions tant que bien que mal y dormir. Une fois installés, le bus démarre et ferme ses lumières, sans que nous ayons payé les 8 euros demandés par personne. La route est une fois de plus (comme partout au Laos) hyper mal goudronnée. Il y a aussi des nids de poule partout, de sorte que le bus touche parfois le sol, des flaques d’eau et parfois des inondations importantes. Les vaches dominent également ce qui reste du goudron, squattant la route, dormant à points fermés jusqu’à ce le bus klaxonne comme un ouf, tandis que d’autres bovidés se cachent au détour d’un virage. Secoués dans tous les sens pendant près de 9h, nous aurons eu du mal à trouver le sommeil. C’est fatigués mais soulagés, que nous arrivons enfin le lendemain vers 7h à la station de bus de Luang Prabang. Un tuk-tuk et un peu de marche plus tard, nous trouvons une guesthouse où nous poser et nous rafraîchir avant le p’tit-déj…

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Luang Prabang, au confluent du Nam Khan et du Mékong, est aujourd’hui le premier site touristique du pays. Bordée de frangipaniers écarlate, de temples aux tons rouges et or resplendissants, abritant les vestiges de l’architecture coloniale française, la ville est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Les voitures se font rares, et les piétons partagent la chaussée avec les tuk-tuk, vélos et motos. Le matin, les vendeurs de baguettes proposent leur pain frais et leurs jus de fruits, et le soir, les marchés alignent leur table en proposant des buffets à volonté, à accompagner d’une Beer Lao. C’est avec plaisir que nous avons retrouvé les plaisirs de la viennoiserie et de la pâtisserie, héritage de l’Indochine au Laos.

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Nous passerons la journée à flâner en ville, entre les temples aux toits scintillants, les bordures du Mékong, et les joueurs de « pétang ». En milieu d’après-midi, écrasés par la chaleur et la fatigue, nous partons nous reposer à l’hôtel. Le soir, à la fraîche, nous ressortons pour dîner, et nous baladons à travers le marché de nuit, qui a lieu tous les soirs. Des dizaines et des dizaines de commerçants vendent vêtements, sacs, poteries, soies etc… Malgré les sollicitations des vendeurs (saison basse donc peu de vente oblige), le marché faiblement éclairé reste paisible et agréable.

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Le lendemain, c’est le dernier jour de vacances pour Domi, qui repart à Bangkok le jour suivant. Nous décidons de nous rendre à l’une des attractions principales de Luang Prabang, ces cascades : Tat Kuang Si (à 32 km) et Tat Sae (à 15 km). Après une dure-dure négociation avec un chauffeur de tuk-tuk pour l’aller-retour, nous partons pour la deuxième cascade dans un premier temps. Nous sommes alors accompagnés de Jonathan, un Français rencontré en ville, avec qui nous partageons le transport.

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Première destination : Tat Kuang Si et sa grande cascade qui descend sur plusieurs niveaux le long de formations calcaires en creusant des bassins. Normalement turquoise durant la saison non pluvieuse, l’eau était ce jour-ci plus marron qu’autre chose. En effet, pendant la mousson, les pluies accrues font sortir l’eau de leur lit et la trouble. L’endroit reste tout de même idyllique, le cadre est sympa et tranquille. Loulou et Jonathan se baignent. L’eau est un peu frisquette mais rafraîchissante. Un autre sentier plus haut permet d’accéder à la naissance de la cascade, mais le parcours était très glissant à cause de la boue.

Nous nous sommes ensuite rendus aux chutes de Tat Sae. Ces dernières sont semblables à celles de Tat Kuang mais plus courtes et formant plus de petits bassins. Les chutes se trouvant de l’autre côté de la rive du Mékong, nous avons dû prendre un bateau pour nous y rendre. Sur place, nous avons été ravis de constater que cette fois-ci, l’eau était bel et bien turquoise. On pouvait aussi compter nombre de terrasses formant de petites piscines privatives. Un système de pont en bambou installé permet de se déplacer au-dessus des flots.

Après avoir passé toute l’après-midi aux différentes cascades, nous sommes rentrés sur Luang Prabang, où nous avons dégusté un plat délicieux et à volonté sur le marché. Le jour suivant, c’est le départ pour Domi ! Finit les vacances !

Nous partons avec elle à l’aéroport de Luang Prabang, où l’attend son vol pour Bangkok, passage de circonstance avant le retour sur Paris, puis Luchon ! De notre côté, l’aventure continue ! C’est partie pour une excursion aux grottes de Pak Ou, à 25km de la ville. Note tuk-tuk se plante et nous fait passer par un chemin complètement impraticable, à tel point que l’on a peur que le véhicule se retourne, lorsqu’il essaye de monter une pente trop raide… Mais ouf, c’est non sans mal que nous arrivons au petit village où se trouve la grotte. Nous traversons les petites maisons pour nous rendre sur la rive du Mékong. En face, une falaise de calcaire digne de celles que l’on voit à Krabi, avec en sa partie inférieure une grotte.

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Un bateau nous y emmène. A l’intérieur, une centaine de petites statuettes du Bouddha, de tous styles et de toutes tailles. La collection est assez impressionnante, d’autant plus que la plupart des effigies sont très anciennes et représentent une grande valeur. On se sent alors comme des archéologues, ayant fait une belle découverte. Au-dessus, une seconde grotte, mais celle-ci complètement immergée dans le noir. Nous y pénétrons munis de nos lampes torches et découvrons les petits trésors qui l’habitent : des statuettes du Bouddha, un autel, et des formes taillées dans la roche.

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Au retour vers le bateau, un splendide panorama sur les falaises de calcaire s’offre à nous. Bien que l’excursion nous ait coûtée un peu cher à notre goût (tuk-tuk + bateau + entrée), nous avons beaucoup apprécié les grottes de Pak Ou pour leur originalité, dans le sens où voir le Bouddha de cette façon est inhabituel, et change des lieux de culte classique.

14 octobre 2010

Sensations fortes !

Le lendemain, nous partons avec nos amis espagnols à Chiang Mai, nous arrivons pile poil à l’heure pour le bus. Un tuk-tuk nous conduira ensuite non loin de notre nouvelle guesthouse. Deuxième ville la plus importante du pays après Bangkok, Chiang Mai est une capitale culturelle décontractée. Située au flanc Sud de la chaîne himalayenne, la ville mêle artisans, professeurs d’université et étudiants. Dynamique et moderne, la ville a néanmoins su conserver sa simplicité, son charme et son caractère sacré avec ses 300 temples. Tous les matins, alors que les motos et les voitures se pressent, les moines empruntent les minces trottoirs des rues. Mise à part les nombreux temples et musées de la ville à visiter, la majorité des activités comprend des balades à dos d’éléphants, des randonnées en montagne, du rafting ou encore des cours de cuisine. Nous passerons la majeure partie de l’après-midi à nous reposer, puis le soir, nous sortons pour dîner et pour faire un tour au marché de nuit, ou plus communément appelé ici le « night bazar », surtout rempli de magasins d’artisanat et d’antiquités.

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Le jour suivant, nous décidons de nous balader en ville, à la découverte des temples. On commence d’abord par le Wat Phra Singh et son Bouddha le plus vénéré de la ville (le Bouddha lion), puis le Wat Chedi Luang où séjourna jadis le Bouddha d’Emeraude actuellement à Bangkok, et qui renferme également le moine supérieur fondateur de la tradition méditative, particulièrement bien réussi en cire.

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Pour finir, nous avons visité le Wat Phan Tao, un temple entièrement fait de boiseries en teck. En fin de journée, et grâce à nos amis espagnols, nous passons par une agence proposant de bons prix pour réserver une journée d’excursion, notamment à dos d’éléphant, pour le lendemain. L’avantage de passer par une agence et la formule « package », c’est que nous allons payer moins cher et voir beaucoup plus de choses, qu’en faisant le déplacement par nos propres moyens avec un bémo. Ainsi, pour le même prix qu’une heure de balade à dos d’éléphant, nous aurons : une heure de balade à dos d’éléphant, une balade sur un radeau de bambou (c’est surtout un bonus), un spectacle d’éléphants, une balade en charrette tirée par des buffles (encore un bonus), le déjeuner (buffet s’il vous-plaît) inclus, et enfin la visite d’une ferme aux orchidées (dernier bonus), le tout pour 15 euros chacun, pas cher ! Programme différent pour nos Espagnols, qui ont choisi du rafting à la place du spectacle d’éléphants. De notre côté, le rafting est aussi prévu mais plus au Nord, à Pai.

C’est tout contents que le lendemain, un minivan, avec entre autre Chinois et Japonais, vient nous chercher directement à notre hôtel, à 8h. Après avoir traversé la ville, et monté un peu plus haut vers les montagnes, nous arrivons au camp d’éléphants, baptisé « Maetang Elephant Park » ! Nous apercevons direct un petit éléphanteau qui court autour de sa mère sans s’arrêter, trop mignon… ! A peine descendus du minivan, on nous propose de monter sur un jeune éléphant, trop bien ! Et quelle sensation ! On sent vraiment la puissance de l’animal, surtout au moment où il se relève, ainsi que la fragilité de sa peau rugueuse, et ses poils comparables à ceux d’une brosse à cheveux au-dessus de la tête… C’est impressionnant !

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Nous sommes ensuite montés à bord d’un tout petit radeau fait de bambous, puis avons traversés paisiblement le fleuve d’un marron typique pendant presque une heure, voilà qui était paisible ! A l’arrivée, nous avons observé les éléphants se baigner dans le fleuve, ce qui était très comique !

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Nous avons ensuite pris place dans les gradins afin d’assister au spectacle mené par les éléphants. Moi qui avais peur de retrouver les pachydermes à faire des tours stupides, j’ai été agréablement surprise par leurs performances. Accompagnés de leurs « mahouts », les animaux ont réalisés un beau spectacle, parfois jouant au foot, parfois réalisant des œuvres d’art au pinceau, ou encore en jouant d’agilité avec leurs trompes.

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Nous nous sommes alors rendu compte du travail immense fourni par les éléphants et leurs mahouts ! Bref, le spectacle était grandiose ! Nous avons ensuite pris place sur le dos d’un éléphant, mais à bord d’un siège. Nous avons été très surpris par la sensation procurée, à savoir, l’impression d’être secoués dans tous les sens, ce qui n’était pas très agréable… Heureusement, après quelques mètres parcourus dans cette position, notre mahout est descendu de l’éléphant, pour nous laisser la place à même le dos de l’animal, et du coup, c’était à nous de le guider. Le problème, c’est qu’il était un peu faignant, ou capricieux, dans le sens où il ne voulait pas avancer… !

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Après maintes et maintes reprises, l’éléphant a finalement obtempéré, mais non sans mal ! Ne devient pas mahout qui veut ! lol. Après une heure de balade, gentiment arrosés et rafraîchis par notre sympathique éléphant (ben oui, ça trompe énormément), nous avons été ramenés au camp par une charrette, tirée par des buffles. C’est à ce moment que nous avons rencontré Dominique, une vacancière vivant à Luchon, avec qui nous sympathisons lors du déjeuné.

Le repas terminé, nous sommes partis pour la ferme aux orchidées avec son jardin aux papillons. Le jardin fut petit mais sympa. Nous n’aurons cependant pas retrouvé Dominique, qui participait pourtant au même programme que nous, mais dans un autre van. Alors à notre retour à l’hôtel, nous avons demandé à notre guide de lui transmettre nos coordonnées, afin de pouvoir la retrouver…

Le soir, nous partons manger un morceau, et à notre retour à l’hôtel, nous croisons justement Dominique, qui avait bien reçu notre message. Nous repartons avec elle boire un verre en ville. Le lendemain matin, nous échangeons des « adios amigos » avec « los espanoles », qui prennent directement l’avion pour Phuket et les îles. De notre côté, c’est avec plaisir que nous déjeunons au Starbucks de Chiang Mai (ah cette mondialisation… !). Au passage, nous ne connaissions pas Starbucks en France, et avons été très surpris d’apprendre les tarifs pratiqués dans l’hexagone… Sachez qu’à l’étranger, les prix n’ont rien à voir et sont beaucoup plus accessibles. Dominique nous y retrouve, puis nous partons ensemble pour le zoo de Chiang Mai, principalement pour les pandas qui y sont abrités.

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Malheureusement, le zoo s’avéra être le plus minable que nous ayons jamais vu… L’endroit semblait complètement abandonné, les animaux délaissés et vivant dans des enclos trop petits et à peine entretenus, ou parfois même envahis par les mauvaises herbes. Les félins étaient superbes bien que s’ennuyant à mourir derrière leur grillage…

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Nous n’étions donc pas étonnés du comportement assez hargneux du splendide léopard qui sortait systématiquement ses crocs dès que notre regard croisait le sien, et du total ennui que laissait paraître la magnifique panthère à ces côtés. Le lion, également, tout seul dans son enclos, tournait en rond. Seuls les tigres blancs paraissaient avoir la pêche, se chamaillant gentiment entre eux. Quant aux orangs-outangs annoncés à l’accueil, eh bien ils n’étaient même pas là… En revanche, les gibbons étaient bien présents, logés sur un îlot d’une grandeur acceptable, et en bonne forme !

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L’enclos des manchots quant à lui, laissait énormément à désirer ! Tous cloîtrés derrière une vitre et sur un tout petit espace sale muni d’un minuscule bassin, leur « banquise » n’avait rien à envier à celle de l’Antarctique. Il est normalement indispensable pour des animaux venant d’aussi loin qu’on aménage un habitat reproduisant au maximum des conditions similaires à leur mode de vie en milieu naturel (cf : Kelly Tarlton’s Antarctic Encounter and Underwater World d’Auckland). Or, je doute qu’il fasse ne serait-ce que 20 degrés en Antarctique… D’autre part, le soleil se couche très tôt sur ces contrées, il est donc important de conserver le même cycle, mais à 16h passé, heure de notre passage, il faisait toujours bien jour (lampe halogène)… Bref, garder des manchots dans un tel environnement est choquant et relève presque de la torture pour ces animaux.

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Il en va de même pour les koalas du zoo. Chacun seul dans leur habitat riquiqui, fermé par un double vitrage, et très sombre (juste une lampe halogène suspendue au plafond mais sans grand effet, pour seule lumière du jour), ces koalas n’ont sûrement jamais vu un bout de leur terre natale australienne. Ils n’ont d’ailleurs même pas la chance de pouvoir respirer l’air frais que pourrait leur procurer un habitat bien mieux aménagé, et similaire à leur mode de vie à l’état sauvage (cf : Lone Pine Koala Sanctuary). Comme pour les manchots, le constat est ici déplorable.

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Concernant les pandas, l’animal mythique que nous n’avions jamais vu et pour lequel nous sommes principalement venus au zoo, nous les avons trouvés plutôt en bonne forme ! Un enclos petit également, mais apparemment lors de notre passage, un nouvel habitat plus grand était en train de se construire, à voir donc.

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Globalement, nous avons été très déçus par ce zoo, notamment par l’état des enclos (particulièrement ceux des oiseaux, des manchots et des koalas pour leur ressemblance avec un camp de concentration, et des félins pour leur petite superficie, sans oublier l’unique éléphant, tout juste dans la capacité de pouvoir tourner sur lui-même… J’espère croire que ceci est dû au fait que nous étions en basse saison, d’où un certain laisser-aller au niveau de l’entretien, ce qui en revanche n’est pas tolérable quand on parle du bien-être des animaux… Si « pas beaucoup de visiteurs » signifie « on ne s’occupe pas des animaux », c’est qu’il y a un gros souci ! Autre point négatif, l’absence de signalisation : on ne sait pas l’où on est, et on ne sait pas l’où on va non plus. On est censé voir tel ou tel animal, mais l’enclos est totalement vide…

Ce qui finalement n’est pas plus mal : mieux vaut ne rien voir, plutôt qu’un animal triste. Par ailleurs, on paye obligatoirement en plus du billet d’entrée une navette, même si on ne veut pas la prendre. Pour finir, la partie aquarium du zoo est officiellement payante à l’entrée du zoo (en supplément du prix de base, comme pour les pandas), mais lorsque vous y êtes entrés, on vous propose cette même attraction pour un prix inférieur ! C’est qu’ils ne doivent pas avoir grand-monde…

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En conclusion, vous ne serez pas étonnés si nous ne vous recommandons pas la visite du zoo de Chiang Mai, ou sinon, essayez de vous renseigner auprès de voyageurs l’ayant fait plus récemment, et ainsi voir si les choses ont évoluées. A la fin de notre visite, nous souhaitions aller toucher quelques mots à la guichetière de l’entrée mais tout le monde était déjà parti…

Le lendemain, toujours accompagnés par Domi, nous partons pour Pai, plus au Nord-Ouest, sur les recommandations d’Emma et Anthony. Situé dans la province de Mae Hong Son, petit berceau des réfugiés Birmans, Pai est une petite ville très charmante et décontractée. Lors de notre premier jour, nous avons pris un scooter et avons roulé aux alentours, à la découverte de nos premiers paysages ruraux de la Thaïlande, et ces champs de rizière verdoyants.

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Nous avons vu quelques cascades sympathiques ainsi qu’un mini canyon, avant d’être surpris par une pluie diluvienne. 30 mn plus tard, le soleil réapparut, mais la route complètement inondée nous empêcha d’aller jeter un coup d’œil aux sources chaudes de Pai... Le soir, nous réservons notre excursion rafting d’une journée pour le lendemain (choisissez Thai Adventure Rafting, dont les prix un peu plus élevés que la moyenne compense l’équipement de qualité et un encadrement plus sûr que chez les concurrents).

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Le jour suivant, nous partons avec un Israélien et 3 Allemands à l’assaut de la Mae Nam Pai. Nous partons loin dans les montagnes et en hauteur à bord d’un bémo avant de redescendre un peu plus bas, au pied de la rivière. Le gérant du rafting (un français très sympa) nous annonce que les pluies de ces derniers jours ont fait sortir la rivière de son lit, est que par conséquent, ça risque de secouer plus que d’habitude (5/7). Voilà qui ne manque pas de me stresser, n’ayant jamais jusqu’alors pratiqué le rafting. Cela dit, c’est ici le meilleur endroit en Thaïlande pour en faire, les courants étant bien plus appréciables et mouvementés que ceux qu’on peut trouver aux alentours de Chiang Mai, la saison humide y étant aussi propice. Aussi, le gérant du rafting commence à nous expliquer les rudiments de la pagaie, et nous informe aussi des réflexes à prendre si un de nos coéquipiers tombait à l’eau, ce qui, selon lui, n’arrive pas souvent (aujourd’hui encore je me pose la question de savoir s’il voulait éviter de nous faire peur, en disant que ça n’arrive pas souvent, car ça n’est pas le cas). Nous montons à bord de notre bateau gonflable, Loulou à tribord, moi à bâbord, et tout deux au fond. Contrairement à ce que je pensais, on ne s’assoit pas à l’intérieur même du bateau, mais sur les rebords, le pied nous maintenant en position afin de ne pas tomber à l’eau, plus ou moins agrippé au sol par une sangle… Le moniteur, au bout de 15 mn, finira par changer notre positionnement au milieu du bateau, mais pourquoi... ?

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La balade commence paisiblement, les courants de cette eau marron sont plus que tranquilles, ce qui permet de nous familiariser avec les différents commandements du chef. Puis, les premières vagues arrivent, commençant d’abord à nous rafraîchir, et ensuite par nous tremper, avant que l’on puisse sécher lorsque nous arrivons au premier point pour une pause. Deuxième partie du rafting similaire, avec des vagues de plus en plus grandes, et des branchages importants en plein milieu, d’où la nécessité de se protéger en se baissant à l’intérieur du bateau… Chacun se laisse tomber tour à tour à l’intérieur du bateau (il vaut mieux…), déséquilibré par les vagues parfois trop violentes pour que l’on puisse se retenir, bien que tout le monde doive essayer de continuer à pagayer ! A un moment, notre moniteur se met à crier comme un fou : « go go go GO GO GOOOO !!!!!!! », car nous passions sur un énorme tourbillon… Et le seul moyen pour que notre bateau (et nous avec !) ne coule comme l’eau d’un lavabo qui tourbillonne avant de disparaître dans le tuyau, c’est de pagayer très fort jusqu’à ce que nous ne soyons plus en danger. Ce que nous avons fait heureusement. Pareil aussi lorsque notre bateau se dirigeait dangereusement vite vers un gros rocher. Nous avons tous dû pagayer de toutes nos forces pour éviter le massacre.

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Après quoi, nous nous sommes arrêtés une seconde fois, mais pour le déjeuné cette fois-ci. Au menu, fruits et riz aux petits légumes, cuit dans une feuille de bananier, typique et délicieux ! Le seul inconvénient fut les milliers de mouches et de taons, qui ne cessaient pas de se poser sur nous, aussi bien que tout le monde fini par se retrouver avec une trentaine de mouches à merde collées sur le dos ! Mais impossible de s’en débarrasser tellement elles étaient nombreuses… Du coup, tout le monde était comme pris de spasmes et de tics « contrôlés », ce qui était plutôt rigolo. Heureusement, il y avait d’autres insectes dans les parages, et bien plus beaux ! A savoir, un certain nombre de magnifiques papillons, volant tous d’un même élan ! Somptueux !

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Le repas englouti rapidement à cause des mouches, nous avons repris place à bord du bateau pour la dernière partie sur le fleuve, mais aussi la plus mouvementée. Là encore, nous nous sommes confrontés à de grosses vagues, mais qui était bien plus nombreuses. Alors, lorsque nous devions pagayer le plus vite possible en direction d’une grosse et méchante vague, nous avions tous la boule au ventre et une certaine adrénaline car comment imaginer que le bateau puisse ne pas se retourner avec une vague d’une telle intensité ? A un moment donné, nous nous sommes retrouvés très secoués, et j’ai été immédiatement éjectée du bateau, tombée à la renverse dans l’eau. Impossible alors pour mes compagnons de bord de venir à ma rescousse, les courants extrêmement violents m’emportant directement au loin, si bien que je parcoure 6 km en 10 secondes, un record !

Mais pour vous dire la vérité, après quelques secondes la tête sous l’eau, mon gilet de sauvetage m’a vite fait remontée à la surface, tandis que mon compatriote Israélien d’1m80 m’a pris par le gilet et m’a hissé à bord. Il n’a pas perdu de temps pour réagir ! A ce moment j’étais toujours en possession de ma pagaie, ce qui fût mon « passeport » pour regagner ma position (il ne faut jamais lâcher sa pagaie lorsqu’on tombe à l’eau, c’est une des règles premières en rafting). L’Allemande qui se trouvait derrière moi est aussi tombée à l’eau, mais y est vraisemblablement restée plus longtemps. Les vagues que nous avons ensuite affrontées étaient du même style, et le courant toujours très tumultueux. Puis le calme est revenu, et nous avons tranquillement rejoint l’arrivée. Retour vers 18h sur Pai. Nous avons beaucoup apprécié cette journée, peut-être un peu trop courte sur la fin, mais les 2 jours nous auraient semblés un peu long, donc pas de regret. J’ai aimé dans le rafting cette adrénaline qui nous gagne lorsque l’on voit au loin cette vague, et qu’on sait pertinemment que quoiqu’il arrive, elle va nous passer dessus, et qu’advienne que pourra pour nous et notre bateau… Cette sensation aussi de « calme avant la tempête ». J’ai également aimé le fait de pagayer tous ensemble, tous unis contre les courants et cette solidarité qui règne lorsque l’on est une équipe, tous dans l’même bateau quoi !

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Sur le chemin du retour, le boss de la compagnie de rafting stoppe le bémo au niveau d'un point de vue, surplombant les montagnes environnantes de Paï. Il y fera même venir une petite grand-mère (qui a visiblement trop mangé de bonbons...), munie de son instrument à vent, pour une petite mélodie en altitude.

Après toutes ces émotions, nous avons quitté Pai le soir même ; nous avons emmené Domi avec nous, à destination de Chiang Kong, ville-poste frontière avec le Laos, notre pays suivant. Un minivan nous y a transporté, et à 3h du matin, une chambre sur place, comprise dans le prix de notre billet nous attendait. Le lendemain, nous avons emprunté un bateau typique laotien avec qui avons traversé le Mékong pour rejoindre de l’autre côté de la rive Huay Xin, au Laos. A suivre dans le prochain post !!!

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Nous avons quitté la Thaïlande, alors que notre visa expirait le jour suivant. Nous en avons donc bien profité. En ce qui nous concerne, 1 mois dans ce pays est suffisant pour y découvrir ses facettes, sans trop devoir se presser. La diversité des choses à faire et à voir nous ont plus : des plages de rêves au Sud, en passant par la jungle épaisse du centre, puis la ville mythique et pleine de contrastes de Bangkok, aux montagnes du Nord, avec la douceur de vivre à Chiang Mai, la rencontre avec les éléphants et les tigres, mais aussi les dégustations de « pad thai » et de « satays » sur le marché, les croyances bouddhistes ainsi que les temples en ruine des anciennes cités impériales, le passé riche d’histoire (notamment à Kanchanaburi), etc… Je n’ai pas tout dit, le reste, c’est à vous de le découvrir !

Tout ceci fait de la Thaïlande une destination à part entière, où vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer, tant vous serez ébahis par la diversité du pays. Le côte touristique du pays n’a bien-sûr pas échappé à l’œil de ces habitants qui profitent bien-sûr des afflux de milliers touristes qui arrivent chaque mois en Thaïlande depuis des années, et les sollicitations de manquent pas… Il faut alors savoir refuser gentiment des centaines de propositions incessantes, tout en gardant le sourire, et ceci même si les Thaïlandais se payent votre tête ! Mais vous en rencontrerez aussi qui essayeront de vous aider avant de vouloir vous arnaquer… ! Concernant la meilleure période pour la visite, on ne saurait que vous conseiller… Les meilleurs mois (niveau climatique) sont Décembre et Janvier durant la saison sèche, c’est à ce moment que les températures sont les plus supportables. En revanche, il s’agit de la saison haute, donc il y a beaucoup plus de monde, et les prix flambent ! Août et Juillet tombent pendant la saison des pluies, et se voient accueillir un autre afflux de touristes, puis cette affluence se calme courant Septembre. Contrairement à certaines croyances, la saison des pluies ne signifient pas qu’il pleuve sans cesse tous les jours. Les pluies peuvent en fait alterner avec de très longues périodes ensoleillées. En général, les pluies tombent plutôt le soir et la nuit. Il arrive qu’il pleuve en journée, mais ça ne dure jamais très longtemps. Le seul inconvénient de la mousson serait alors les inondations des routes, bien que la Thaïlande possède un revêtement en très bon état… Si vous voyagez à petit budget, on vous recommande fortement de venir en Thaïlande pendant la mousson (saison basse), car la plupart des hôtels diminuent leur tarifs, de même pour certaines excursions ; cela devient alors très avantageux, et cela permet aussi d’éviter un maximum de touristes (même s’il y a toujours un nombre moyen de voyageurs, c’est déjà un grand nombre de touristes en moins !). D’autre part, vous n’aurez pas besoin de réserver votre hôtel ou votre guesthouse, car vous serez sûr de trouver à chaque fois une chambre disponible… Maintenant à vous de faire votre choix !

5 octobre 2010

Temples modernes et cités perdues !

Le lendemain dans l’après-midi, nous prenons une fois de plus le train, mais pour Bangkok cette fois-ci, enfin ! A bord, nous rencontrons Antoine, un parisien avec qui nous papotons. Vers 19h, nous arrivons à destination. Nous négocions un tuk-tuk (aaah, que serait Bangkok sans ses fameux tuk-tuk ??!) jusqu’à un quartier où ce concentrent nombre de pensions bon marché.

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Nous sommes surpris par la vitesse à laquelle avance notre tuk-tuk, et par quelle façon il parvient à se faufiler entre les voitures, nous faisant gagner un temps fou dans une ville quasiment tout le temps congestionnée par les embouteillages ! Nous découvrons pour la première fois Bangkok, souvent qualifiée de « fournaise », ou de « fourmillante ». De nuit, la ville nous paraît déjà gigantesque et moderne. A peine descendus du tuk-tuk dans notre quartier rempli de « farang » (occidentaux), on nous interpelle déjà pour aller voir un « ping-pong show ». On ne vous dira pas de quoi il s’agit sur ce blog. Bref, malgré notre « non, dégage », les mecs insistent, à chaque fois que l’on passe devant eux, affligeant ! Après plusieurs visites de logement, parfois d’à peine 10 mètres carrés, parfois sans fenêtres et parfois même sans prises électriques… Nous finirons tout de même par trouver une chambre d’un bon rapport qualité/prix dans le quartier de Khao San. Le soir nous mangeons chez un petit vendeur ambulant, toujours aussi bon et pas cher.

Le jour suivant, nous décidons de partir à la découverte des temples de la ville. Et c’est à pied que nous effectuons notre parcours, d’abord jusqu’au Wat Mahathat, qui ne fait pas partie des temples les plus célèbres de Bangkok, mais vaut néanmoins le détour. La visite à pied de la ville se fait sans problème, en revanche il faut s’attendre à dire non des centaines de fois aux conducteurs de tuk-tuk, qui essayent aussi de vous arnaquer par la même occasion, ce qui peut rendre la marche éreintante, à croire que personne ne se ballade à pied ici... Bref, nous arrivons à notre premier temple, après avoir traversé le marché aux amulettes où se vendent des petits talismans, ainsi que des boutiques proposant de multiples herbes médicinales. Nous serons agréablement surpris par le Wat Mahathat, où sont alignés au niveau de l’entrée, sur des dizaines de mètres, des bouddhas dorés et drapés.

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A l’intérieur du temple, nous nous asseyons quelques instants. Une femme vient alors à notre rencontre, très gentille et sympathique. Au début, elle nous donne tout plein de conseils, tout ceci semblant très amical, sans aucunes arrières pensée de sa part (d'autant plus que nous sommes hyper méfiants). Ensuite, elle nous dit que le second temple (le principal de Bangkok) que l'on veut visiter aujourd’hui est fermé pour cause de "buddha day", et qu'en ce jour de fête, les moines se retirent toute la journée aux temples pour méditer, d'où la fermeture annoncée, mais ce n'est pas tout... "Buddha day", c'est aussi l'occasion de faire des achats, car selon ces propos, toutes les boutiques proposent pour l'évènement 30% de réduction, partout, notamment au magasin "Thailand factory", et même à l'office du tourisme, pour acheter notre visa pour le Vietnam... Bref, là on est devenus très méfiants avec cette histoire de « buddha day », sa gentillesse un peu trop extrême à mon goût (devenant soûlante), et surtout lorsqu'elle nous a poussés à tout prix à la suivre, proposant de négocier pour nous un tuk-tuk, qui nous emmènerait à l’office du tourisme, puis dans la boutique à la c*n, et pour finir au temple, qui serait enfin ouvert, pile poil quand on reviendrait…

On se dit : « le grand palais de Bangkok et son bouddha d’émeraude fermés ?? Mon, œil oui !! ». Je n’en crois pas un mot, tout comme « bouddha day », mentionné nulle part. Bref, quand elle a vu qu'on ne la suivrait pas (on a très gentiment décliné), elle a tout de suite changé d'attitude : visage fermé, plus de sourire, à peine un au revoir, rien ! Je n'en revenais pas. Attention donc si vous voyagez à Bangkok, car les arnaques y sont très nombreuses. Ne vous faîtes pas embobinés par la gentillesse des Thaïs, vérifiez toujours la véracité des infos que l’on vous donne. Sachez aussi, pour en avoir fait l’expérience, que même la police touristique est de mèche, puisqu’un de ces « policiers » nous a aussi dit que le temple était fermé, nous incitant plutôt à aller à l’office du tourisme… Le pire c’est qu’on ne lui avait rien demandé, c’est lui qui nous a forcés à nous arrêter dans la rue…

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Bref, une fois la Thaïlandaise semée, nous sommes allés au fameux temple, qui était bien-sûr bel et bien ouvert. Le Grand Palais renferme l’ancienne résidence royale, le Wat Phra Kaew ou Temple du Bouddha d’Emeraude. Principal site touristique de la ville, ce lieu reste un site de pèlerinage pour les fidèles bouddhistes, tout comme les nationalistes.

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Sur un terrain de près de 95 hectares, plus de 100 bâtiments représentent 200 ans de royauté et d’innovations architecturales. Le Bouddha d’Emeraude trône sur un autel surélevé, bien qu’il disparaisse presque sous les dorures et les draperies dont il est toujours enveloppé.

Le Grand Palais quant à lui, n’est désormais utilisé par le roi qu’à l’occasion  de cérémonies officielles, tel que l’anniversaire du couronnement. Juste pour info, le roi est ici en Thaïlande aussi vénéré que Bouddha ! Son effigie, déjà présente sur la monnaie, apparaît sur d’énormes panneaux, partout dans le pays. Quiconque ose proférer des paroles contre lui se retrouve directement en prison. Vive la dictature monarchique ! Quoiqu’il en soit, la visite nous a beaucoup plu, les bâtiments sont à couper le souffle.

Le second temple que nous avons visité fut le Wat Pho, et je l’attendais vraiment avec impatience ! Celui-ci possède le plus grand bouddha couché, qui est tout simplement extraordinaire avec ses 46 m de long et 15 m de haut. Ce dernier évoque l’ascension du Bouddha au nirvana (la mort du Bouddha, état de béatitude éternelle). La statue est modelée en plâtre sur une armature en brique, et dorée à la feuille.

Pour en finir de notre journée consacrée aux temples, nous avons terminé notre visite par le troisième des temples les plus sacrés de Bangkok, le Wat Arun. C’est en empruntant le ferry que nous y sommes parvenus. De style Khmer, avec sa tour de 82 m de haut, ses mosaïques décorées de fleurs proviennent de bris de porcelaine chinoise multicolore.

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L’ascension du temple est particulière de part ses hautes marches, bien trop hautes, de sorte qu’on a l’impression de l’escalader. Arrivé en haut, la vue est superbe. On peut y voir le toit des temples anciens, où se mêlent à la fois les hauts buildings modernes. On peut ainsi découvrir la cohabitation de deux différents mondes à Bangkok, un peu comme deux facettes, avec d’un côté un aspect très conservé, empreint d’histoire, et de l’autre, un côté très moderne, avec des centres commerciaux ultra chics.

Le soir, une pluie diluvienne s’abat sur la ville, et ce pendant une bonne partie de la nuit. Le lendemain, je me réveille couverte de boutons rouges partout sur le corps, une allergie semble-t-il, mais due à quoi…? On espère que ce n’est pas grand-chose… Nous partons pour une balade dans Chinatown. Nous prenons une nouvelle fois le ferry pour nous y rendre. Très populaire, ce quartier témoigne de l’importance de la communauté chinoise à Bangkok, et ceci avant même sa fondation. Chinatown se compose principalement d’un réseau complexe de passages minuscules, de marchés bondés et d’étals de rue. Il est d’ailleurs assez difficile de s’y repérer et même de s’y déplacer à pied, car c’est un dédale de rues étroites, dont les trottoirs sont prisés des vendeurs ambulants, proposant remèdes à base de plantes, ingrédients séchés comme des champignons ou des poissons (bonjour l’odeur !), pattes de poulet (ah bon ça s’mange ?) et autres têtes de cochon (bon appétit bien-sûr !). Après avoir eu un bon aperçu de la vie rythmée de Chinatown, nous partons pour la Wat Traimit, célèbre pour abriter un Bouddha en or massif de 3 m de haut, et pesant 5,5 tonnes.

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La statue fut « redécouverte » il y a 40 ans, sous un revêtement de stuc qui se brisa lors de son transport jusqu’au temple ; ce revêtement fut sûrement rajouté pour la protéger des maraudeurs, probablement lorsque les Birmans siégeaient alors la Thaïlande, lors de la période d’Ayutthaya (ancienne capitale).

Dans l’après-midi, nous décidons d’aller nous rafraîchir dans un centre commercial. Étant donné que nous sommes un peu loin, nous décidons de tester un des taxis à compteur de la ville. Mais ce fût une erreur de notre part, car après près de 30 mn passées dans le taxi, nous ne parcourons finalement que 1,2 km… L’embouteillage à Bangkok n’est vraiment pas un mythe ! On décide donc de continuer à pied, mais sous la pluie… Arrivés presque à l’entrée du centre commercial, après avoir traversé une passerelle, il y a énormément de monde. Je m’arrête soudainement car je ne vois plus Loulou qui ouvrait la marche. Je regarde autour de moi, et pas de Loulou… Je reviens un peu sur mes pas, et toujours pas de Loulou en vue. Je décide donc de rester où je suis, sachant que je n’ai aucun papier avec moi, ni argent. J’espère qu’en restant à ma place, je finirais par retrouver Loulou… 5 minutes passent, puis 10, puis 20, puis 30… Je désespère de le revoir… L’endroit est en plus bondé de monde. Au bout de 45 minutes, j’aperçois enfin Loulou de loin, qui remonte la passerelle ! Enfin ! Je me précipite vers lui, qui n’en reviens pas non plus de me voir. Lui pensait qu’il m’était arrivé quelque-chose, genre un enlèvement ! lol. Mais ouf ! Plus de peur que de mal ! Enfin, nous rentrons dans le centre commercial ensemble, rempli de boutiques un peu chics, mais aussi d’un Starbucks, rien de tel pour se remettre de nos émotions.

Le jour suivant, nous décidons de quitter Bangkok (mais ce n’est qu’un au revoir…) ; je me réveille une fois de plus au matin avec des plaques plus impressionnantes que la veille et multipliées. Je reprends un nouveau caché anti-histaminique (celui de la veille n’ayant apparemment pas fait effet), en espérant que ça finisse par disparaître. Un tuk-tuk nous emmène à la gare, où nous prenons un train pour Ayutthaya. Arrivés sur place, nous déposons nos sacs à la consigne d’un hôtel car la visite du site se faisant en une journée, nous repartirons le soir même vers la prochaine ville, afin de ne pas perdre trop de temps.

Ayutthaya, ancienne capitale royale (du royaume de Siam) pendant 417 ans est une île, ayant conservé les vestiges de son glorieux passé. A l’époque, beaucoup considéraient Ayutthaya comme la plus belle ville du monde, avec ses temples imposants et ses palais remplis de richesses. La ville fut envahie par une armée ennemie, principalement composée de Birmans, et mise à sac, pour ensuite décliner, et n’être considérée aujourd’hui que comme une gloire déchue. Malgré son attrait touristique, la ville reste paisible et surtout ses sites préservés. Ayutthaya est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1991 ; sur 400 temples construits dans la ville, seuls peu subsistent. Cela dit, les bouddhas sans têtes (coupées par les Birmans), et les escaliers effondrés suffisent à s’imaginer ce qui fut une cité grandiose…

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Pour la visite, nous louons un scooter afin de nous déplacer plus vite, étant donné que nous ne restons que pour la journée. Comme il y a 400 temples sur place, nous nous fions aux informations du « Lonely », pour ne visiter que les sites présentant un réel intérêt. Nous commençons par le Wat Phra Mahathat, célèbre entre autre pour sa tête de bouddha sertie de racines ! C’est tout simplement splendide. Nul ne sait comment elle est arrivée là…

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Des suppositions penchent à dire qu’elle fut coupée par les Birmans puis abandonnée, laissant les arbres s’en emparer, ou bien que des pilleurs la jugèrent trop lourde pour l’emporter… Nous sommes ensuite allés visiter les autres vestiges importants de la ville, à la fois impressionnés par l’architecture, et par l’excellente conservation des sites, toujours aussi sacrés auprès des moines actuels, d’où la sensation de sérénité régnant sur les lieux où la nature tente de reprendre ses droits.

Le soir venu, nous prenons un bus de nuit aux alentours de 22h pour Sukhothaï. Nous arriverons très tôt le lendemain matin, à 5h. Aux alentours de 6h, nous quittons la station de bus vers le centre-ville, espérant pouvoir être accueillis aussi tôt par une guesthouse. Nous sommes alors accompagnés de Nuria et Alberto, un couple d’espagnols, « muy simpaticos ». Plus tard, bien installés dans notre chambre et après un petit-déjeuner, nous prenons tous les 4 un vélo, à la découverte du parc historique de Sukhothaï.

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A son apogée, le royaume de Sukhothaï (signifiant « aube du bonheur »), est considérée comme l’âge d’or de la civilisation Thaï. La vieille ville abrite sur 45 km2 les vestiges du royaume, l’un des sites anciens les plus visités de Thaïlande. L’ère Sukhothaï dura 200 ans, avant de passer sous la domination d’Ayutthaya en 1438. Ses ruines figurent au patrimoine mondial de l’Unesco, comptant 21 monuments historiques et 4 grands étangs à l’intérieur des fortifications, auxquels s’ajoutent 70 sites dans un rayon de 5 km alentour. Grâce à nos vélos, il fut très agréable de se déplacer à l’intérieur du parc et de s’arrêter sur les sites, qui sont tous plus magnifiques les uns que les autres, imposant d’emblée le respect ; et vu que le parc est immense, on s’y retrouve bien souvent en solitaire, entre les grandes colonnes, blocs de pierres, stupas et grands bouddhas.

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Le site est bien moins endommagé que celui d’Ayutthaya. En revanche, il faut payer presque à chaque fois si l’on veut se rendre dans telle ou telle partie du parc et il est impossible d’acheter un billet d’entrée unique. Attention à la partie Ouest du parc, payante (nous avons réussi à esquiver), mais qui n’a pas un grand intérêt. Les temples ne sont même plus en ruine, contrairement à ce que l’on vous dira, ils sont presque inexistants avec seulement deux ou trois blocs de briques subsistants. Rien d’extraordinaire donc dans cette partie du parc, normalement payante, alors qu’il n’y a plus rien à voir, à moins d’être un passionné d’archéologie. Nous étions en revanche ravis de notre journée à vélo, à explorer le parc, qui est remarquablement bien conservé malgré la partie Ouest.

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Le Wat Si Chum et son Bouddha assis de 15 m de haut nous a particulièrement impressionnés, caché derrière un grand mur de brique. Le Wat Mahathat était tout aussi superbe, imposant et emblématique, centre spirituel de la capitale antique, apparaissant sur la majorité des photos touristiques. A noter aussi, le Wat Chang Lom, d’une beauté sans pareil, dont le nom signifie « monastère entouré d’éléphants », et qui est composé de 36 pachydermes à sa base.

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Pour conclure sur Sukhothaï et Ayutthaya, nous dirions que nous avons notre préférence, à savoir Sukhothaï, bien que les 2 sites soient différents de part leur style et leur conservation. Quoiqu’il en soit, sur chacun de ces temples en ruine, nous avons pu découvrir d’anciennes capitales fortifiées et apprécier les vestiges d’art religieux, de gravures et de sculptures. Si ces sites seraient apparemment moins grandioses que celui d’Angkor Wat (Cambodge), ils n’en offrent pas moins la même ambiance, avec une jungle tentant de reprendre ses droits, mais aussi avec l’avantage d’être moins populaires, bien qu’attrayants.

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3 octobre 2010

Bienvenue à Jurassic Park !

Nous nous arrêtons à la plage de Haad Salad, presque privatisée par un hôtel, et c’est par hasard, que nous retrouvons là-bas les français croisés à Koh Lanta. Nous nous donnons rendez-vous le soir même sur la plage de Hat Rin, où se tiendront les fameuses festivités de la pleine lune, en espérant pouvoir se retrouver… Car c’est près de 5000 personnes qui sont attendues pour faire la fête, contre environ 30 000 fêtards en saison haute, mais c’est déjà pas mal… Nous partons ensuite pour la plage de Ko Ma, un banc de sable qui relie cette île du même nom à Koh Phangan.

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Nous continuons ensuite notre ballade, alternant baignades sur différentes plages, bronzette, visite d’un temple chinois et d’un monastère bouddhique avec son bouddha de marbre, et pour finir petite rando jusqu’à un point de vue.

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L’île est encore très bien conservée, paraissant vierge et couverte de jungle. A 18h, nous décidons de retourner à notre hôtel, ayant rendez-vous à 23h sur la plage de Hat Rin, pour la fête avec les français. Il est conseillé pour s’y rendre de louer les services d’un taxi, la route étant apparemment mauvaise, truffée de nids de poules et particulièrement pentue… Et puis finalement, je ne sais par quel moyen, ce n’est pas à notre hôtel que nous nous sommes retrouvés, mais bel et bien sur la plage de Hat Rin, autrement dit tout au Sud de l’île, alors que nous sommes hébergés à l’opposé. Bref, nous n’aurons donc pas remarqué la route escarpée effectuée en scooter. Nous voilà donc avec plusieurs heures d’avance à la fête, qui a déjà commencée. Mais maintenant que nous sommes là, nous n’allons pas repartir, même si nous avons avec nous toutes nos affaires de valeur...

Des barrières ont déjà été mises en place, ainsi qu’un droit d’accès à la fête de quelques baths. Autrement dit, personne ne peut accéder à la plage sans payer, l’accès étant bloqué à tous les endroits menant directement sur la plage. Nous apercevons tout de même une haute barrière où personne ne surveille… Nous nous empressons de l’escalader discrètement (avec d’autres jeunes), et hop ! Quelques mètres supplémentaires et nous voilà au-delà des barrages ! Les petites ruelles sont alors pleines de monde, les stands de peinture fluo se multplient, la musique bat son plein et les restaurants sont bondés ! Nous accédons ensuite à la plage, où se succèdent les différents styles de DJ, tantôt la techno, tantôt la house etc…

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Plusieurs stands nous interpellent, proposant leurs fameux sauts agrémentés de pailles et remplis de différents cocktails alcoolisés… Nous passons ensuite devant les « joueurs de feu », faisant des acrobaties avec leurs bâtons ou sautant à la corde enflammée. Libre à tous de se lancer ! L’ambiance est géniale !! Et comme la fête ne fait que commencer, il n’y a pas encore trop de monde. Nous nous laissons peu à peu gagner par cet esprit festif, et nous faisons à notre tour couvrir de peinture fluo, juste pour le fun !

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Pour la petite info, personne ne sait exactement comment cette fête de fou a commencé. La première serait apparue en 1987 : l’anniversaire de quelqu’un apparemment. La fête aurait été tellement réussie que le mois suivant, une autre fête aurait eu lieu. Et aujourd’hui, ce sont des milliers de personnes qui se réunissent sur la plage de Hat Rin pour danser et boire sous la lune… Sur l’île, cette fête est une institution ! A 23h, nous sommes au rendez-vous pour retrouver nos français, mais finalement nous ne les verront pas, trop de monde probablement !

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Nous poursuivons cela dit la fête, sous une pluie fine, et aux alentours de 1h du mat’, on décide de s’éclipser. Aux commandes de notre scooter, nous avons la chance de suivre un taxi jusqu’à notre hôtel. Et heureusement, sinon nous n’aurions pas pu retrouver notre chemin ! L’île est un vrai labyrinthe.

Le jour suivant, nous partons à la découverte des plages du Nord, sous un temps magnifique ! L’eau se pare alors d’une couleur verte azurée splendide ! On ne croise que très peu de monde en chemin, les autres comatant sûrement après leur folle nuit. On s’arrête à Hat Khom et y passerons le reste de la journée…

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Au coucher du soleil, nous allons dans un bar perché en haut d’une colline afin de mieux l’apprécier.

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Nous mangerons ensuite sur le marché pour la seconde fois, les plats étant pas chers et délicieux… Premier passage au stand des « fruit shake », où l’on presse les fruits sous vos yeux, puis dégustations de brochettes fraîchement grillées avec un bon plat de nouilles sautées, et en dessert, des petites pâtisseries… Un régal !

Le lendemain, pour notre dernière journée sur Koh Phangan et dans les îles en général, nous décidons de profiter une ultime fois des plages. L’île étant plutôt mal desservie, il faut pour se rendre aux plages du Nord-Est, descendre tout au Sud, avant de remonter… Manque de bol, c’est en pleine montée que nous crèverons le pneu arrière de notre scooter. L’occasion de nous arrêter pour un rafraîchissement, mais aussi « d’alléger » le porte-monnaie de 500 baths pour la réparation et les boissons.

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Le pneu remis d’aplomb à grand renfort de rustine, nous voilà repartis sur une route à peine praticable. Puis enfin, nous arrivons à la plage de Hat Thong et on se rend compte que finalement, le trajet en valait le coup. Malgré l’hôtel construit presque les pieds dans l’eau qui enlève un certain charme au lieu, la plage est magnifique !

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L’eau d’un bleu turquoise sans pareil, transparente à souhait, révèle un sable tout blanc… Pas un seul caillou, pas la peine de nager trop loin pour ne plus avoir pied, et pas de vague non plus… Génial ! Nous nous prélasserons ici pour tout le reste de l’après-midi.

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Le lendemain, un bémo négocié la veille vient nous chercher au « resort ». Après avoir réglé la note et demandé à ce que l’on nous retire les frais du taxi « full moon » qui n’a jamais été pris, c’est sans regret que nous partons de l’hôtel, tellement l’accueil y fut déplorable.

Nous prenons le bateau jusqu’à Surat Thani, puis de là, un bémo jusqu’à Khao Sok, accompagnés d’Allemands. Le problème, c’est qu’un des voyageurs s’est indigné en raison du moyen de transport. Nous avons en effet voyagé à bord d’un bémo, alors que nous avions payé pour un minibus. C’est donc pendant 2h, dans le froid (à cause du vent et de la pluie) et dans la nuit, sur un banc de bois, que nous avons traversé la province de Surat Thani jusqu’à celle de Phang Nga. Tard le soir, nous arrivons au parc national de Khao Sok, où la petite ville qu’il abrite a été construite au cœur de la jungle. Notre bungalow (moins de 4 euros la nuit, un record !), perché dans un petit jardin, est charmant, malgré les bestioles qu’on y trouve… Nous nous endormirons avec les bruits intriguant de la jungle, se demandant quoi peut bien faire autant de bruit ?

Tôt le lendemain matin et badigeonnés de crème anti-moustique, nous entrons dans le parc national, prêts a randonner dans la jungle. Khao Sok est la plus grande zone protégée de Thaïlande. Selon le « Lonely », l’endroit pourrait très bien être comparé à Jurassic Park, tellement l’environnement donne la sensation de pénétrer dans le parc préhistorique imaginé par Micheal Crichton. Cette jungle tropicale primaire fait partie des plus anciennes forêts du monde, abritant serpents, singes et tigres, ainsi qu’un enchevêtrement de lianes. Il paraît que pendant les mois les plus humides, ours, sangliers, tapirs, gibbons, rennes, tigres, éléphants sauvages sortent de leur tanière. Plus de 180 espèces d’oiseaux se partagent les cieux, tandis qu’au mois d’Août, la « rafflesia », la plus grande fleur du monde, sans feuille ni racine (80 cm de diamètre), parasite celles des lianes. Les sentiers de randonnée sont plus ou moins visibles, il est comme toujours recommandé de prendre un guide. Mais que nenni ! Nous partons seuls, munis du plan du parc. Le sentier est au début très facile : un grand chemin bien dégagé, menant jusqu’à un premier point. En route, nous avons la chance d’apercevoir un gibbon gris, tout mignon, suspendu à la branche d’un bambou. Nous entendons aussi toute sorte de bruit, dont un particulièrement fort et continu, faisant même parfois presque mal aux oreilles… Mais nous n’avons jamais su de quoi il s’agissait !

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Passé le premier point, nous poursuivons le trek, s’enfonçant cette fois-ci à l’intérieur de la jungle épaisse, le sentier devenant de moins en moins visible. Nous y découvrons de superbes arbres avec des racines immenses, des petites rivières, mais malheureusement pas d’autres animaux, si ce n’est une belle variété de papillons présents en grand nombre, ainsi qu’un petit serpent noir, mais rien du tout comparé à celui de Litchfield, en Australie. Nous sommes déçus de ne pas voir plus d’animaux, mais le parc est immense et ceux-ci doivent sûrement se cacher plus loin… Cela dit, la nature est luxuriante, les bambous innombrables et les arbres superbes. Effectivement, on se croirait presque dans la jungle de Jurassic Park au Costa Rica, et on ne serait pas étonnés de découvrir des œufs de dinosaures au creux d’un arbre géant et de se surprendre à dire, tel le Professeur Grant, « la vie trouve toujours son chemin » ! Heureusement pas de vélociraptors en vue, mais des bruits toujours de plus en plus surprenants, voire inquiétants.

A un moment donné, alors que l’on marche tranquillement depuis près de 2h30, je remarque une grosse tâche de sang sur mon pantalon, au niveau de mon genou droit… Bizarre, puisque je n’ai rien senti, et que je ne sens toujours rien. Gros coup de flippe quand-même : et si une sale et méchante bestiole s’était glissée dans mon pantalon sans que je m’en aperçoive ? Je pense immédiatement à une araignée où à un insecte du même genre, ma phobie des insectes étant acerbe. Je soulève alors mon pantalon, et découvre les 8 énormes pattes noires et poilues d’une araignée venimeuse… Je crie et pleure toute les larmes de mon corps, tandis que Loulou s’empare instantanément d’un bout de bambou pour taper sur la bête et la faire tomber de ma jambe. Il y parvient mais c’est déjà trop tard, ma jambe est toute bleue et les plaies ouvertes ne sont pas belles à voir, je ne la sens même plus ! Il faut amputer. Loulou a bien fait de s’offrir un couteau Suisse ! La censure me contraint de ne pas vous raconter la suite ! Mais je vous rassure, j’ai toujours mes deux jambes aujourd’hui ! Alors, lorsque je soulève mon pantalon, nous découvrons une immonde sangsue en train de se gaver de mon sang ! Complètement pris au dépourvu, et ne sachant que faire (nous ne connaissions pas l’astuce de la cigarette), j’arrache la sangsue de ma peau, dont la petite plaie se met à pisser le sang. Nous vérifions ensuite si nous n’en n’avons pas ailleurs… Et là c’est le drame, il y en a partout ! Parterre bien-sûr, ainsi que sur nos chaussures et sur nos chaussettes… Mais le pire, c’est qu’elles peuvent aussi passer à travers ! Pas de panique, on s’éloigne vers la rivière non loin de là, où les galets remplacent la terre humide. Une fois débarrassés des sangsues, nous repartons en sens inverse, ayant effectué le plus grand sentier du parc proposé. On essaye d’aller le plus vite possible, pour ne pas laisser le temps aux sangsues de s’agripper à nos chaussures. Mais en vain ! Elles sont coriaces ces saloperies et elles s’accrochent, crise de panique au rendez-vous ! Alors attention à vous si vous entreprenez un trek dans une forêt tropicale humide (forêt où il pleut 9 mois sur 12) ! Enfin, après 6h de marche dans la jungle épaisse et 12 km parcourus, nous sommes contents de terminer le trek. C’est avec le pantalon et le t-shirt blanc en sang que nous croisons à l’entrée du parc Laurent et Ursula, un couple franco-allemand avec qui nous sympathisons. Nous nous retrouverons le soir même pour dîner. Fatigués de notre rando, nous sommes toujours prêts pour marcher encore un peu, afin de découvrir la rafflesia, bien qu’à cette époque de l’année, elle ne soit guère plus grande qu’une simple fleur, mais qu’importe, c’est toujours la plus grande du monde.

Avec un peu d’auto-stop, on parvient à se faire conduire en pickup jusqu’à l’entrée du parc, apparemment fermé à cette époque de l’année (sûrement parce que la rafflesia n’y est pas plus grande que ça). Nous pénétrons une fois de plus dans la jungle épaisse, et ça grimpe assez sévère. Problème, le chemin se fait de plus en plus impossible, nous obligeant à passer au dessus ou en dessous de branchages… Une machette aurait été ici très utile ! A un moment donné, Loulou, toujours aussi tenace, part seul en éclaireur pendant environ 20 mn, à la recherche de la fameuse fleur. Seuls alors dans la jungle, nous ne sommes ni l’un ni l’autre rassurés ! Loulou finit par revenir après mes multiples appels, me disant qu’il n’y a finalement rien à voir 1km plus haut, à part d’épais branchages, et un paysage complètement bouché par des broussailles et autres lianes, où il est encore plus difficile de progresser. Bref, c’est fatigués et stressés que nous rebroussons chemin, pressés par le coucher du soleil. Se perdre ici est très facile, alors nous observons bien les alentours…  Après 2h aller-retour de trek, nous rejoignons la route et heureusement il fait encore jour. Un petit pickup qui passe et hop, nous voilà de retour en ville. Le soir, petit dîné sympa avec Laurent et Ursula (qui vivent à Stuttgart en Allemagne), et nouvelle nuit dans notre bungalow perché.

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Le jour suivant, après avoir ramené à l’hôtel un gros serpent qui agonisait au bord de la route pour faire peur à Ursula (à priori écrasé par une voiture), nous prenons un bus « karaoké » pour Surat Thani (nous y retournons toujours, car c’est la porte d’entrée d’où partent tous les transports pour se rendre dans les zones les plus touristiques entre les îles du Sud et Bangkok…). Depuis Surat Thani, nous prendrons en soirée un train de nuit après avoir mangé de bonnes brochettes au marché ! Le train arrive avec presque 2h de retard… Nous montons à bord et prenons place sur nos couchettes ! A 9h le lendemain matin, nous descendons à Nakhom Pathom, et de là, prenons le bus jusqu’à Kanchanaburi, 2h. Nous ne tardons pas à trouver une chambre pas chère. En début d’après-midi, nous partons pour le Temple du Tigre, attraction touristique chère pour un tel pays (500 baths, soit 12 euros, et prix d’entrée toujours plus élevé) et temple controversé…

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Une trentaine de tigres y habitent, où il possible de les caresser… Très populaire, il est néanmoins légitime de se poser des questions sur la docilité des félins. Le fondateur du site a pourtant affirmé que les félins n’étaient jamais drogués, mais simplement qu’ils faisaient beaucoup d’exercice et qu’ils mangeaient bien juste avant leurs apparitions publiques. D’autre part, les fonds récoltés grâce au prix du ticket d’entrée devraient être utilisés pour la construction d’un enclos beaucoup plus grand, dont la maquette est exposée à l’entrée (20 millions de baths, mais le projet n’avance pas bien vite…). Quoiqu’il en soit, l’opportunité d’approcher d’aussi près et de toucher ces animaux reste unique. C’est pourquoi nous avons décidé de nous y rendre, et mis à part la polémique autour de ce temple, nous étions super contents de pouvoir être aussi proches des félins. Les adultes étaient très impressionnants, même s’ils roupillaient paisiblement tandis qu’ils se faisaient caresser, et les petits étaient très joueurs, encadrés par un jeune moine. C’était super d’avoir un tel contact avec eux ! Autrement, en plus des fauves, le temple est une vraie ménagerie : sangliers, cervidés, bovins, dromadaires et divers oiseaux. Les photos parleront d’elles-mêmes.

Le reste de l’après-midi, nous avons passé notre temps à arpenter les rues de Kanchanaburi. Nous nous sommes d’abord rendus au pont de la rivière Kwaï (prononcez « kwère », sinon vous allez faire rire les Thaïlandais, nous en avons fait l’expérience…lol). Pour la partie historique, la construction de ce pont, que l’on nomme aussi le « chemin de fer de la mort », fut effectuée par ordre des Japonais, alors que la Thaïlande était occupée par ces derniers pendant la seconde guerre mondiale. Travailleurs et prisonniers furent réquisitionnés, pour sa réalisation. Son but, relier la Thaïlande à la Birmanie (aujourd’hui le Myanmar) sur 415 km de terrain accidenté, en vue de la conquête par le Japon d’autres pays d’Asie. La construction du pont fut estimée à 5 ans, d’après les ingénieurs Japonais, mais les travailleurs furent contraints de réaliser cette voie d’un mètre de largeur en 16 mois seulement ! Pour édifier les arches et creuser des tranchées dans le flanc de la montagne, presque tout le travail fut accompli à la main, à l’aide d’outils rudimentaires. Les prisonniers firent plusieurs tentatives de sabotage à l’aide de nids de termites.

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Les conditions se dégradèrent à mesure que les Japonais imposèrent de plus grandes cadences de travail. Les maigres rations de riz étaient arrosées de kérosène en raison des bombardements alliés sur les réserves… Le choléra, le palu, la dysenterie, se rependaient et étaient sévèrement punis par les soldats Japonais. Le pont finit par être inauguré par un train de prostituées et fut ensuite opérationnel pendant 20 mois, avant que la partie centrale du pont visible à Kanchanaburi ne soit détruite par les alliés en 1945. Aujourd’hui, à ce niveau, seules les travées incurvées sont d’origine. Il faut marcher prudemment sur le pont, tantôt sur les lattes de bois, tantôt sur le fer. Autrement il n’y a que le vide et la rivière qui coule en contrebas. Si l’on croise quelqu’un en sens inverse, il faut s’arrêter, à cheval sur le fer. La visite fut très intéressante. Nous regagnons ensuite notre chambre après un dîner sur le marché.

29 septembre 2010

De "La Plage" à Koh Lanta !

Nous récupérons nos bagages, passons à la douane comme passerait une lettre à la poste (visa gratuit), puis sortons de l’aéroport, munis de quelques baths. Nous souhaitons pour notre première nuit séjourner à Kata, une plage phare de Phuket. Un bus passant par là propose de nous y emmener pour un prix défiant toute concurrence ! On monte, puis le bus part en direction de Phuket-ville, mais finit ensuite par s’arrêter à la station de bus principale de la ville, destination finale semble-t-il. « Il y a un problème », signale-t-on à notre chauffeur. Ce dernier parle, mais on ne comprend pas trop ce qu’il dit, si ce n’est qu’on doit reprendre un autre véhicule. Bref, le mec nous dépose, on ne sait trop où, il est 20h passé, et nous ne sommes pas à l’endroit escompté ! Première « escroquerie » : check ! Heureusement, nous trouvons non loin de là, une auberge de style japonaise avec ses portes coulissantes, très propre, voire limite aseptisée et moderne, le tout pour pas cher ! Sur les conseils des voyageurs (Phuket est sans plus), nous partirons dès le lendemain matin pour les îles, en commençant par Koh Phi Phi…

Le lendemain, dans la matinée, nous arrivons à l’embarcadère. Nous prenons un ticket “Phuket-Koh Phi Phi, Koh Phi Phi-Krabi” (open ticket). Nous embarquons pour la traversée, qui s’avérera très agitée, vu le nombre de personnes malades à bord (heureusement que nous avions du “mercalm” lol) et sous une pluie battante de mousson. A l’arrivée, nous devons payer un droit d’entrée sur l’île, puis nous sommes accueillis (ou plutôt assaillis, ça dépend comment on le prend) par une horde de rabatteurs. Nous nous dirigeons vers le tableau répertoriant tous les hôtels de l’île avec photos des chambres, ainsi que leurs tarifs respectifs. Le problème, c’est qu’on a beau être en basse saison, il y a toujours énormément de monde. Du coup, les logements deviennent petit à petit complets. Par chance, nous arrivons à dégoter une chambre pas chère et plutôt propre. Après dépôt des sacs, nous partons à la découverte de l’île, en commençant d’abord par son dédale de petites ruelles. Tout ici est pavé et étroit, l’île est en effet très petite. Tout le monde se promène soit à pied, soit à vélo, il n’y a pas de véhicules motorisés. Les touristes envahissent complètement les ruelles et les bars très européanisés font l’unanimité. Les restaurants ne manquent pas également, ainsi que les boutiques de vêtements et les organisateurs d’excursions, notamment de plongée. Après s’être restaurés et avoir goûté pour la première fois la Chang, la bière locale, nous passons par la case « laundry » pour faire faire laver nos 6 kg de fringues. Il était temps ! Le soir, nous nous baladons dans les petites ruelles, la pluie ne cessant pas, et nous nous mettons enfin en mode « plage », en achetant des tongs ! Enfin, on peut se fondre dans la masse !

Le jour suivant, le soleil ayant enfin chassé la pluie, nous partons voir les plages. Les eaux cristallines, leur dégradé de bleu azur et de vert clair, ainsi que le sable blanc, ne sont pas un mythe ! Lorsque le soleil éclaire la mer, la plage est tout simplement extraordinaire ! On a alors plus qu’une envie : se baigner ! Le seul inconvénient, c’est l’eau, elle est trop chaude ! (env 30°) lol, mais on va pas s’plaindre tout de même ! Elle est tellement transparente (pour le coup, on oublierait presque qu’elle est salée), qu’on peut y voir les petits bancs de poissons se faufiler de part en part. Les immenses falaises de calcaires qui entourent la majorité des plages sont splendides et donnent beaucoup de charme aux lieux. A ce titre nous prévoyons pour le lendemain une excursion à Koh Phi Phi Lei (entre autre), afin de découvrir par nous-mêmes la fameuse plage (The Beach) où Leonardo à échoué en 1999, sous les caméras de Danny Boyle. Toute la journée, nous paraissons sur différentes plages, en alternant baignade et bronzette.

Loulou en aura cependant moins profité, ayant été malade toute la journée ainsi que la nuit précédente, présentant des symptômes de grippes (fièvres, frissons et courbatures), alors qu’il n’est en plus que très rarement malade… Nous avons bien flippés quand-même, car ce genre de symptômes sous les tropiques sont inquiétants, et s’apparentent le plus généralement au paludisme et autres saloperies que l’on peut attraper en Asie du Sud-Est... Mais plus de peur que de mal, c’est finalement guéri que notre Loulou national se réveillera le lendemain matin ! Ainsi, nous partons avec d’autres français à bord d’un « long-tail boat », le bateau typique Thaïlandais, pour la demi-journée.

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Pour moins de 15 euros (600 bath) à deux, nous allons accéder à l’île de Koh Phi Phi Lei et son lagon, Maya Beach (The Beach), et Monkey Bay, en alternant par des séances de snorkelling. Nous pénétrons dans le premier lagon, moult de bateaux sont bien-sûr déjà présents, et plongeons dans les eaux magnifiques bleutées, gorgées de petits poissons et de coraux.

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Puis, nous regagnons une nouvelle fois le bateau en direction de LA plage. Mais le bateau ne nous dépose pas en tant que tel sur la plage : il faut nager jusqu’à elle. La raison : le droit d’entrée, ou plutôt la taxe, que doivent payer chacun des bateaux pénétrant dans le lagon.

Problème : que faire de nos appareils photos ? Les laisser sur le bateau et ne pas pouvoir immortaliser the beach ? Ou risquer de les mouiller uniquement pour ne pas rater une photo ? Bref, on aurait aimé en être avertis par l’organisateur… Quoiqu’il en soit, le conducteur de notre bateau nous propose un sac spécial pour ça, pour y glisser les biens, ne devant pas prendre l’eau. Bien-sûr, le sac est bien trop petit pour y mettre l’appareil photo de tout le monde. Heureusement, un couple de français avec nous sur le bateau, ayant acheté le même type de sac, propose de nous prêter le leur gracieusement, tandis que les autres navigants se partageront l’autre sac, suffisamment grand pour y glisser plusieurs appareils photo compactes. C’est plus ou moins rassurés que nous plongeons en direction de la plage, bravant le courant et les coraux coupants, qui nous empêchent d’approcher l’échelle. Finalement, nous y parvenons et accédons à l’île.

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Nous traversons un petit chemin bordé de végétation et en haut d’une petite butte, tels Françoise, Étienne et Richard (les personnages du film), nous découvrons pour la première fois cet endroit « idyllique ». Mais inutile de vous préciser qu’entre le film et la réalité, un décalage s’impose, en commençant d’abord par le nombre de bateaux, voire de yachts pour certains, accostés au bord de l’eau. D’autre part, la majorité des palmiers ont disparus, tout comme le gros rocher qui est censé refermer le lagon (mais ça, ça s’comprend car dans le film, l’endroit est censé être complètement caché et secret, on se demande d’ailleurs comment, dans ce cas, un requin a-t-il bien pu y pénétrer…).

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Côté champ de cannabis, rien à se rouler, si ce n’est des feuilles de tapioca, qui n’a pas du tout les mêmes effets. Cela dit, l’endroit en lui-même est magnifique, il faut bien l’avouer. Les falaises de calcaires qui entourent cette plage la rendent vraiment unique et font leur effet. Tout le monde y va de sa petite photo souvenir, puis les bateaux de luxe repartent petit à petit, et aux alentours de midi, il n’y a presque plus un chat sur la plage, nous laissant tout le loisir de prendre nos propres clichés et d’en profiter à notre tour.

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Il est temps ensuite de partir, direction cette fois-ci Monkey Bay, pour un arrêt éclair. Tous les touristes affluent, excités à l’idée de pouvoir « jouer » avec les singes qui ont envahis la plage. Sans cesse sollicités, les macaques sont aussi imprévisibles et agressifs que leurs congénères des temples de Bali…

En début d’après-midi, nous sommes de retour, et passerons le reste de la journée à lézarder sur la plage. Au coucher du soleil, nous partons au « viewpoint » donnant accès à une vue imprenable sur toute l’île, particulièrement au coucher du soleil. En haut de la colline, une petite buvette propose une expo, dédiée au tsunami de 2004, et montre plusieurs photos du même endroit, juste après la tragédie, et l’immense vague qui traversa de part en part la péninsule. On peut y voir le village complètement ravagé par les eaux. Il y a d’ailleurs toujours des constructions sur l’île et travaux incessants, résultant du drame.

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Après 3 jours passés à Koh Phi Phi, nous en avons fait le tour, et le lendemain, nous souhaitons nous rendre à Koh Lanta (mais Denis ne nous y attend pas…). Une première escale à Krabi, puis après maintes et maintes négociations avec un Thaïlandais ne nous inspirant pas grande confiance, un minibus et 2 ferrys supplémentaires, nous finissons par rejoindre Koh Lanta. Bien-sûr, avant de penser à une île du golfe de la Thaïlande, ce nom vous évoquera sûrement en premier lieu, le célèbre jeu télévisé du même nom, mais il n’en est rien... Bordée de sable blanc, l’île fait partie de la province de Krabi. On y vient surtout pour la détente et ses plages désertées. Nous trouvons de quoi nous loger dans un joli bungalow, situé idéalement en bord de mer (accueil très chaleureux), bénéficiant même d’une réduction sur le prix de la nuit, car nous sommes en saison creuse. Effectivement, il est difficile de croiser des touristes ici… L’île est calme, voire trop calme… C’est limite mortel à vrai-dire ! Mais au moins nous sommes plus que tranquilles et ne sommes pas du tout sollicités par les habitants de l’île, c’est qui est très appréciable !

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Le soir de notre arrivée, nous allons nous restaurer au plus proche de notre bungalow. Nous y découvrons un petit restaurant baptisé « Sonya », qui d’apparence paraît simple et identique à tant d’autres... Mais, séduits par le menu (nourriture thaï et quelques plats européens) et des prix corrects, on se lance… Nous sommes immédiatement accueillis par un jeune Thaï hyper sympathique prénommé Luke. Enchantée par la qualité du service, j’ose commander pour la première fois en Thaïlande, un plat typique du pays : le poulet aux noix de cajou, tandis que Loulou se cantonne aux lasagnes (les plats européens étant toujours risqués en Asie, à moins d’aimer les pizzas à la pâte translucide… lol). Pendant que les « mango shake » se préparent, notre jeune Thaï nous montre un carnet, sur lequel les clients ont écrit un petit mot sympa quant à l’accueil et à la nourriture servie, suite à leur passage chez « Sonya » : du Japonais au Français, en passant par l’anglais bien-sûr, ou encore l’Allemand et le Polonais, beaucoup de nationalités sont déjà passées par là. On se dit : « tiens, sympa tous ces messages », mais souhaitons tout de même découvrir par nous-mêmes ce qu’il en est vraiment. Arrivent donc les « shakes », que nous nous empressons de déguster, et sommes agréablement surpris par la qualité de la boisson ! Arrivent ensuite les plats : mon poulet aux noix de cajou et ses nouilles frites, et les lasagnes. Le tout était véritablement un délice, et fraîchement préparé ! Ravis de notre belle découverte culinaire, nous discutons avec Luke le fils de la patronne avant de retourner à notre bungalow. Nous nous endormirons avec le clapotis des vagues.

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Le lendemain, nous prenons un scooter et partons à la découverte de Koh Lanta sous des pluies diluviennes. A mesure que nous traversons de part en part cette petite île, nous remarquons qu’elle est presque intacte de touristes, même les locaux se cachent : c’est calme, très calme… Limite mortel ! Mais bon, on ne se plaint pas, l’absence de sollicitation ne nous manque pas… La route est très mauvaise par endroit, et nous voyons quelques éléphants sur la route, qui paraissent bien tristes… Nombre de commerces sont fermés, et ceux qui sont encore ouverts ne proposent qu’un plat parmi toute leur carte. Le lendemain nous repartons vagabonder, en direction cette fois-ci d’une cascade et du phare de l’île. Ayant vu la chute d’eau en photo (cette dernière n’étant pas exceptionnelle), nous repartons pour le phare.

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En chemin, nous rencontrons un groupe de français avec qui nous échangeons des infos. Le site du phare fut sympathique, on y voit même au loin la fameuse île où à été tourné la première saison de Koh Lanta… Grand moment d’émotion pour Laurent ! lol.

Le soir, nous dînons dans un restaurant servant uniquement des tapas ! Nous y retrouvons les français rencontrés l’après-midi, et prévoyons de se revoir d’ici quelques jours à Koh Phangan, pour la fête de la pleine lune... Le lendemain, nous passons la matinée avec Luke qui nous a aidés à réservée notre transfert pour Koh Phangan. En revanche, pas de logement trouvé, les hôtels étant tous hors de prix ou overbookés pour la fête de la pleine lune… Pas grave, nous partirons donc sans réservation. L’après-midi fût très cool : détente sur une plage presque déserte, mais sous un ciel gris. Un mariage occidental aura tout de même lieu, juste à coté de notre serviette avec des moines bouddhistes…

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Très tôt le lendemain, nous partons pour Koh Phangan, sous un soleil de plomb, pour changer. Nous poireautons des heures à Krabi, avant de prendre un autre bus, bondé de jeunes fêtards, impatients de fêter la pleine lune… On nous propose un bungalow sur la plage (Haad Gruad Beach Resort) pour une somme très correcte, sans obligation de rester plus longtemps qu’une nuit, super ! Après plusieurs heures de bateau, nous arrivons de nuit à Koh Phangan, un monde fou nous attend à l’arrivée pour nous vendre ceci ou cela. Nous serons cependant heureux de trouver une pancarte au nom de notre hôtel, et un taxi gratuit jusqu’à ce dernier ! Nous arrivons sur les lieux et sommes accueillis par le gérant, un néerlandais expatrié. On nous conduit jusqu’à notre bungalow, très propre, bien que les baisses de tensions ne soient pas les bienvenues. Au matin, nous déjeunons tranquille, les pieds presque dans l’eau, au bord de notre plage privée, mais pas très belle. Nous découvrons la vraie facette de notre manager occidental, un rapiat, pas du tout accueillant, qui n’hésite pas à grappiller quelques baths sur tout : location de scooter chère (le gérant tirant profit de sa situation éloignée), internet payant (notamment pour un wifi, qui en fait ne fonctionne pas), les soins du spa plus élevés qu’ailleurs, etc… Seul le restaurant reste correct. Bref, avec un peu de marche, nous louons notre scooter ailleurs, et partons à la découverte de l’île par un temps magnifique.

9 septembre 2010

Direction les plages de Thaïlande !

Le lendemain matin, nous quittons notre hôtel, direction Surabaya, deuxième plus grande ville après Jakarta. C’est en effet de là que nous prendrons notre avion le jour suivant pour Phuket et la Thaïlande ! ^_^ Mais avant ça, nous avons encore pas mal de route à faire. En effet, c’est en train que nous avons décidé de rejoindre Surabaya. Départ donc pour la gare ferroviaire… Notre train part à 6h du matin. Nous prenons place à bord, sur une banquette peu large et plutôt dure (c’est une classe unique, le train en classe « business » partant beaucoup plus tard le soir, nous n’avons pas vraiment le choix…), impossible de hisser nos sacs au-dessus, l’emplacement est trop petit, nous les garderons donc au pied. Le train démarre mais ne va franchement pas vite (50 km/h environ) et s’arrête… Tout l’temps ! Hé ben on n’est pas arrivés ! Le trajet est censé durer 5h… Au fur et à mesure que le train s’arrête puis repart, une foule de personnes entrent dans les wagons, si bien que le train finit par être bondé ! Il fait chaud, on est serré, la route est longue, on dirait que le train fait du surplace ! On regrette notre bon vieux TGV !! L’ambiance dans le train est cependant plutôt folklo, entre les vendeurs de journaux, de nourriture, de boisson, de vêtements, les groupes musicaux, les bébés qui pleurent, et ceux qui nous parlent dans la langue locale… Apparemment pour eux, c’est obligé qu’on comprenne, ils parlent ils parlent, alors qu’on comprend que dalle, mais c’est pas grave, ils continuent quand-même lol !

C’est finalement avec une bonne heure de retard que nous arrivons à la station principale de Surabaya ! Bien contents de quitter enfin ce train, nous prenons un taxi jusqu’à un hôtel repéré dans notre guide. Encore une fois, l’anglais est très approximatif, voire inexistant… Encore une différence de taille par rapport à Bali (mais plus contraignante cette fois-ci). Java, possédant moins de coins touristiques n’est pas une bête en anglais ! Il n’y a apparemment que les jeunes, et principalement ceux qui étudient à la fac, qui parlent la langue… Bref, on pose nos affaires, et partons à la découverte de la ville, qui n’a pas vraiment d’intérêt touristique, et qui est une mégalopole où « les pauvres survivent littéralement au milieu des poubelles abandonnées par les riches » d’après notre guide… Cela dit, Surabaya est un port qui rappelle l’atmosphère des romans de Conrad… Nous partons à pied, affamés, à la recherche... D’un Starbucks peut-être ? Ah bah tiens quand on parle du loup ! Voilà le Starbucks le plus grand que l’on ai jamais vu ! On se précipite bien-sûr sans attendre à l’intérieur du complexe, ressemblant aux « Galeries Lafayette ». Et là, changement de décor ! Fini l’ambiance décontractée de Bali, ou les quartiers pauvres de Surabaya, ici les filles sont habillées de façon modernes avec des talons, et les garçons portent des coiffures style « manga », on se croirait presque à Singapour... Mais bizarre bizarre… Tous ces gens ne sont pas Indonésiens… Mais Chinois (forte communauté présente à Surabaya) ! Voilà ce qui explique cela !

Une fois n’est pas coutume, nous profitons du wifi gratuite de notre café préféré tout en dégustant notre chocolat bien mérité, jusqu’au soir. La nuit tombée, nous retraversons une petite portion de la ville jusqu’à notre hôtel, nous nous faufilons entre les innombrables deux-roues qui tracent sur la route (pas de passages pour piétons), avant de nous endormir paisiblement. Le lendemain, nous avons un avion à prendre !

Nous arrivons tôt à l’aéroport (merdique) de Surabaya ! Rien en connexion internet, rien à manger, difficile de s’y repérer également, mais au moins, on n’a pas eu de soucis avec la douane. Cela dit, on a dû payer une taxe de départ, soit presque 30 euros, abusé ! Sachant qu’on avait déjà payé dans ces eaux-là à notre arrivée pour le visa : ils s’en foutent vraiment plein les fouilles ! Bref, nous partons avec la compagnie « Malaysian Airlines », correcte avec déjeuner à bord, et 2h plus tard, nous voilà à Kuala Lumpur, une vieille connaissance ! ^_^

Nous avons 3h d’attente avant le nouveau décollage ! On profite donc pendant ce temps de l’aéroport hyper high-tech de Kuala Lumpur, c’est qu’il ferait de la compétition à celui de Singapour : internet wifi gratuit + ordinateurs à disposition gratuits, un tram pour naviguer à l’intérieur des différentes parties de l’aéroport, et même… un Starbucks ! Décidément, c’est notre aéroport préféré ! ^_^ Pas le temps de s’ennuyer que déjà nous devons reprendre notre avion, c’est parti pour 1h15 de vol jusqu’à Phuket, avec dîner à bord, accompagné de Ferrero Rochers en guise de dessert ^_ ^ (que demande le peuple ?). Puis, l’avion commence peu à peu à perdre de l’altitude, pour nous laisser entrapercevoir nos premières images de la Thaïlande… : des falaises de calcaire, des îles, des îlots, tous entourés d’une mer bleue azur, parsemée de coraux…

9 septembre 2010

Des dauphins aux porteurs de soufre

A l’arrivée de ce trek éprouvant, nous repartons chercher nos sacs à l’hôtel, puis une navette nous ramène à Senguigui, toujours sur Lombok, ville étape avant de reprendre le ferry le lendemain pour Bali. Exténués, nous choisissons un hôtel plus que correct (l’hôtel pas cher que nous convoitions étant de toute manière complet), mais n’avons guère rechigné à prendre une chambre un peu plus chère qu’à l’accoutumée, ne serait-ce que pour une douche chaude, afin de soulager nos corps meurtris (lol), avec une piscine, pour apaiser nos courbatures.

Le soir, nous nous sommes aussi chouchoutés, et ce sont cette fois-ci nos estomacs qui en ont le plus profités. Nous sommes en effet allés dans un restaurant (ambiance chic mais prix très corrects), proposant de bonnes viandes grillées, ainsi que le choix de l’accompagnement : une sorte de « Buffalo Grill » chic-indonésien, bien que l’ambiance y soit très européanisée. Le lendemain matin, réveil aux aurores, nous sommes les premiers arrivés au petit-déjeuner buffet (excellent jus d’orange, œufs, toast et beurre de Normandie +++ ^_^), puis nous nous offrons les joies de la piscine, avec un grand bassin, juste pour nous tout seuls !

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L’eau agissant comme le palpé-roulé d’un massage, nos muscles se détendent et on se sent tout de suite beaucoup mieux. Vers, 10h, notre navette vient nous chercher, et nous partons pour l’embarcadère. 5h de traversée plus tard, nous voilà de retour sur Bali, à Padangbai, où nous trouvons une chambre pour la nuit, ainsi qu’un bémo pour Lovina Beach, destination du lendemain.

Après une nuit difficile (bruit infernal de la circulation, à croire qu’ils ne dorment jamais, prières des musulmans à 5h du mat et en plus c’est des lèves-tôt, qui en font profiter tout le monde grâce au mégaphone de la mosquée…), nous partons à Lovina (à bord d’un taxi fou), situé sur la côte Nord de l’Ile. Notre principale motivation : la possibilité d’observer des dauphins pour presque pas un rond, qui viennent jouer tôt le matin auprès du littoral. Autrement, Lovina, c’est avant tout de la plongée et des plages (pas très propres par contre) de sable noir. Nous posons nos sacs chez « Agus Homestay », de très jolis bungalows, puis partons à la découverte des lieux à pied.

En route, nous nous arrêtons prendre notre déjeuner, et en profitons pour en savoir plus sur les ballades en bateau à la rencontre de Flipper et sa famille. Ainsi, nous faisons la connaissance de Paskal, un pêcheur du coin qui propose de nous emmener à son bord, pour la modique somme de 10 euros, rien que ça, avec en prime thé/café et bananes ! Le petit plus qui fait la différence ! Car il faut savoir que pour une fois à Bali, les pêcheurs se sont tous accordés sur un tarif FIXE, et de ce fait, inutile de négocier puisque tout le monde est à la même enseigne ! Du coup, à chaque pêcheur l’occasion de faire la différence, en proposant un petit supplément pour le même prix. Marché conclu, nous retrouvons Paskal le lendemain matin à 5h devant notre hôtel. Tout les 3 sur la mobylette (ça nous est déjà arrivé au Mont Batur…), nous partons à la mer, de nuit. Arrivés sur place, il y a déjà pas mal de monde qui embarque tout comme nous, à bord de leur bateau. Accompagnés d’un autre couple, nous quittons la plage et partons au large.

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Nous nous retrouvons alors entourés par des dizaines et des dizaines de bateau, tous à l’affût des dauphins. Ces derniers ont visiblement du mal à se montrer, puis finalement, nous les apercevons très distinctement, d’abord l’aileron, puis ensuite, par chance, quelques sauts… ! Les bateaux naviguent presque en harmonie avec eux, tandis que le soleil se lève doucement. Bien plus que de simples gros poissons, les dauphins font exactement le même bruit que notre célèbre Flipper, sauf que là, c’est en vrai !! Lorsque le soleil finit par être complètement levé, les dauphins partent peu à peu vers le lointain, alors que les bateaux regagnent un par un la plage. Notre pêcheur décide de s’arrêter en pleine mer afin de nous offrir un semblant de petit-déjeuner, tout en nous parlant de la faune sous-marine environnante, ou du moins, on imagine qu’il parlait de ça !

En fait, nous étions carrément sur le point de vomir sur le bateau, qui déviait petit à petit à cause du courant, et l’espace étant extrêmement réduit, nous ne voyions que la mer qui tanguait (à moins que ce soit le bateau), bref, on n’a rien écouté de ce que notre pêcheur à dit, nous étions trop concentrés à ne pas « rendre ». Nous étions donc très contents de retrouver la terre ferme, 2h après être partis.

En fin de matinée, nous quittons Lovina pour nous rendre à la pointe Ouest de Bali, où nous souhaitons prendre un ferry pour Java, l’île d’à côté. Nous trouvons sans difficulté un bémo, puis l’embarcadère, où un ferry assure la liaison Bali-Java en 30mn à peine.

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Nous arrivons à Banyuwangi et pouvons déjà voir à la descente du ferry les volcans, dont le Semeru (3676 m), qui cache le Kawah Ijen (2400 m), non loin de là. Nous prenons quelques renseignements au point d’information, où un Javanais nous propose un prix exorbitant pour nous accompagner jusqu’au Kawah Ijen. On lui dit bien-sûr que l’on va étudier sa proposition, tout en notant les informations qu’il nous donne sur l’accès au volcan, ainsi que l’hôtel pas cher du coin.

Nous partons donc faire notre premier pas sur Java, et déjà, on sent une ambiance complètement différent de celle de Bali, dans le sens où nous ne sommes pas harcelés : personne, vraiment personne, ne vient nous accoster pour nous proposer telle ou telle chose ! Incroyable. Cela dit, nos sacs et le fait que nous marchons, intriguent tout de même un bémo, qui finit par s’arrêter pour nous proposer une course. Ce dernier nous dépose au pied de notre hôtel, où nous paierons notre première nuit vraiment pas chère, la moins chère depuis notre arrivée en Indonésie, soit 6 euros la nuit !! Ceci, dans une chambre très correcte, ainsi qu’une piscine à disposition ! Une affaire ! Encore une différence de taille par rapport à Bali, qui montre à quel point l’île profite bien du tourisme, et qu’on trouve là-bas les prix les plus élevés de toute l’Indonésie.

Bref, une fois les formalités du check-in accomplies, nous partons « en ville », dans l’espoir de trouver une voiture, où plutôt un 4x4 qui voudra bien nous emmener jusqu’au Kawah Ijen le lendemain. Et ça n’a pas été chose facile ! En effet, nous avions presque perdu l’habitude de ne pas être sollicités ! Ici, tout le monde vous sourit, vous dit « bonjour », et vous demande même parfois d’où vous venez, et ceci, sans rien attendre en retour, uniquement par sympathie. Et lorsqu’on demande s’ils ont la possibilité (ou des connaissances) de nous emmener au pied du volcan, ils ne savent que répondre, à croire qu’aucun touriste n’est venu par ici jusqu’à présent. Finalement, nous nous arrêtons chez un marchand de noix de coco, qui connaîtrait apparemment quelqu’un susceptible de nous aider.

Son ami arrive (un p’tit jeune) et nous propose un prix à priori abordable, mais on ne sait pas comment l’interpréter car notre guide ne nous indique aucun prix moyen pour le trajet. Nous repasserons plus tard aux noix de coco, pour essayer de trouver un second conducteur et voir ce qu’il nous proposerait pour le même trajet. Nous croisons un Javanais par hasard dans la rue, qui par chance, tient une petite agence qui emmène jusqu’au Ijen. Hyper chaleureux, le monsieur rigole quand il comprend que nous sommes français (comme presque tous les Indonésiens), il nous dit avec un grand sourire : « mais pourquoi vous les Français, vous voulez tous aller au Ijen ? ». On lui explique alors que le volcan a été médiatisé par le couple français Kraft (les volcanologues), puis ensuite par Nicolas Hulot, un « célèbre écologiste » français, et enfin par Pékin Express, un jeu télévisé français qui s’est rendu dans le cratère il n’y a pas si longtemps...

Ainsi, le monsieur comprend mieux pourquoi les français veulent tous aller au Ijen ! lol Au final, il finit par nous proposer son prix, plus élevé que celui proposé par le p’tit-jeune (normal, c’est une agence spécialisée), et ne souhaitant pas le diminuer de plus de 100 000 roupies (fair enough), nous décidons de louer les services de notre premier offreur. Nous le retrouvons aux noix de coco, Laurent essayant de négocier une dernière fois le prix à 300 000, pendant que des locaux me font la causette. C’est dingue le nombre d’Indonésiens qui veulent savoir si on est mariés ! lol. Marché conclu, le p’tit jeune viendra donc nous chercher avec son frangin et leur 4x4 le lendemain matin à 4h.

Avant de partir, le propriétaire des cocos nous offre (carrément), deux grands verres de lait de coco frais agrémentés de tranches de coco, un délice sucré et un bon goût de coco, que Laurent a cependant du mal à ingurgiter… Comment dire… : limite il a envie de jeter parterre le liquide gracieusement offert… Je lui dis : « Bois ! Fais honneur, c’est offert de bon cœur ! », il répond : «Alors ça, c’est pas une boisson pour mauviettes, ça vous brûûûûle la langue, c’est d’la liqueur de coco, ça vous déboucherait les chiottes ! ». Du coup, on a eu un fou rire, mais c’était quand-même dur de terminer le verre, mais on aura quand-même fait honneur à notre « coco-man », car il était bien gentil ! ^_^ Au retour vers notre hôtel, on se fait dévorer par les moustiques, avant de nous coucher assez tôt pour le lendemain.

A 4h du matin, on vient frapper à notre porte. Nous grimpons dans le 4x4 où nous faisons la connaissance d’un couple Hollandais, et il y en a beaucoup à Java. La raison est simple : l’île appartenait auparavant aux Néerlandais, vers le 17ème je crois. Bref, la route vers le Kawah Ijen est longue (presque 2h), et quand on voit l’état de la route, on comprend pourquoi un 4x4 est nécessaire ! Mais même à bord d’un tel engin, on réalise à quel point la route est complètement impraticable… Ainsi, pendant près d’une heure de montée, nous avons eu la terrible sensation d’être remués dans un shaker ! Puis, à 6h, nous sommes enfin arrivés au départ du sentier, sous une pluie presque battante. Nous avons acheté nos « sacs poubelle » à la buvette du coin, puis avons pris le petit-déjeuner fourni par notre hôtel : 4 toasts mêmes pas toastés et 1 œuf dur pour 2 ! Carrément nul.

On était dégoûté mais le fait d’avoir vu nos premiers porteurs de soufre, partir avec leurs premiers paniers vides de la journée à l’ascension du volcan, nous a redonnés la pêche. Ainsi, nous avons entrepris en même temps qu’eux la montée de ce monstre de souffre ! Tous sans exception avaient de grands sourires, et nous disaient bonjour : « selamat pagi !», ou tout simplement « pagi !», qui signifie le bonjour matinal en « bahasa indonesia ». On se souvient aussi, lors de l’émission de Pékin Express, que des porteurs avaient pris les sacs-à-dos d’une équipe, uniquement par gentillesse ! Comme quoi, les caméras n’y étaient pour rien, car les porteurs étaient aussi sympa avec nous que dans l’émission !

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Pour info, le volcan est en repos pour le moment, mais il connaît cependant quelques soubresauts depuis 2003 ; rien de bien méchant, mais il peut cracher assez de fumée pour empêcher l’accès de ses pentes aux touristes. Le Kawah Ijen est le principal centre d’exploitation de soufre de toute l’Indonésie, celui-ci sert, entre autres, au raffinage du sucre. Pour quelques milliers de roupies, des hommes parcourent près de 20 km par jour avec jusqu’à 110 kg de soufre sur le dos. Ces derniers descendent jusque dans le cratère, récupèrent le soufre qui a jaillit à l’état liquide à 120°C, puis s’est refroidi.

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Ils le chargent ensuite dans les paniers à balancier. Partis tôt le matin, les porteurs font 2 voyages (15km) et retournent à leur campement (très rudimentaire) en fin de matinée. C’est aussi là que se fait la pesée. Pour chaque kilo rapporté, ils reçoivent 250 rps ; ils peuvent ainsi espérer gagner 30 000 à 40 000 (2,10 à 2,85 euros) en une journée, ce qui est très bien payé par rapport au salaire moyen, mais à quel prix !

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Ces hommes respirent ces émanations, diminuant ainsi leur espérance de vie… D’autre part, le travail est tellement épuisant qu’ils ne travaillent qu’un jour sur deux, et cela jusqu’à l’âge de 50 ans en moyenne… Toujours en tongs (comme nos porteurs du Rinjani), certains ont parfois les épaules couvertes d’abcès. Il est bienvenu de leur offrir à boire ou à manger. Tristement, la plupart d’entre eux réclament le plus souvent des cigarettes que certains touristes n’hésitent pas à donner (nous en avons vus) ! Nul ! Par contre, ce qui m’a choquée, c’est une touriste ouvrant son paquet de gâteau devant un porteur qui s’est exclamé : « hmm des biscuits aux citrooon !! », et cette c*nne n’a même pas eu la délicatesse de lui donner ne serait-ce qu’un biscuit !

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Nous sommes donc montés accompagnés des porteurs. Certains d’entre eux nous proposaient des morceaux de soufre, taillés en forme de tortue, mais nous voulions un morceau plus authentique, brut. Lors de la montée (1h30), un porteur m’a tenu la main jusqu’au campement, où nous avons partagé notre bouteille d’eau, puis jusqu’en haut du volcan, où nous avons apprécié la vue d’en bas sur le cratère vert, et ensuite jusqu’en bas du cratère, où nous avons observé les porteurs récupérer le soufre liquide, depuis les pipelines. Notre porteur nous a emmené assez loin, nous nous sommes mêmes retrouvés dans un nuage de fumée à un moment donné…

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Il a été récolté un peu de soufre liquide sous nos yeux et nous a donné des morceaux de soufre qui étaient encore chauds ! Nous avons ensuite commencé à remonter, notre porteur ne voulant décidément pas me lâcher la main (apparemment il était content, et je crois même qu’il en plaisantait avec ses collègues lol). Quelques photos, et hop, nous voilà remontés du cratère. Bien-sûr, nous avons remercié le porteur pour la balade par une petite pièce, afin d’arrondir sa journée. Nous sommes ensuite redescendus vers le campement des porteurs (9h), sous une pluie battante, puis avons regagné le 4x4. Le seul inconvénient de l’excursion aura été le temps : nuageux, pluvieux et ciel bouché. Dommage aussi que les porteurs ne parlent pas un mot d’anglais, car nous avions des tonnes de questions à leur poser… L’avantage, c’est que nous avons ainsi pu apprendre, comprendre ou du moins deviner (lol), le sens de certains mots indonésiens, comme « bagus !», qui signifie « c’est beau ! » ^_^ Inutile de vous préciser que nous garderons un souvenir magique de notre ascension au Kawah Ijen ! ^_^

7 septembre 2010

Des rizières au Rinjani !

Les sacs déposés, nous partons nous restaurer et redécouvrir les joies d’internet pour quelques minutes, avant de rejoindre le couple rencontré l’après-midi, pour un dîner au restaurant d’à côté, baptisé L’Ozone : ambiance géniale, bouffe excellente, on recommande. Sur les conseils de Jean-Philippe et Sylvie, nous décidons de prévoir un trek de 3 jours sur le Mont Rinjani (volcan de Lombok).

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Après vérification des tarifs, nous trouvons une agence très bien (photos et tarifs officiels à l’appui), et bookons pour les jours à venir notre rendo. Le lendemain, toujours en compagnie de notre couple de français, nous partons ensemble pour une ballade, chacun sur notre scooter, à destination de Tirtagangga, réputé pour le Water Palace et ses fabuleuses rizières. Au premier site, on découvre de superbes bassins de nénuphars, ainsi qu’une promenade aquatique sur des dalles au milieu de l’eau. Ça vaut le détour, enfin un site vraiment beau, le meilleur de Bali jusqu’alors.

Après une pause déj au « warung » du coin (petit restaurant local), nous attaquons la visite des rizières. Ces dernières sont magnifiques et s’étendent sur des kilomètres, couvrant plusieurs collines à perte de vue ! Les bassins sont bordés de vert, dans lesquels se reflètent les nuages, vraiment sympa ! Nous avons aussi pu y voir les paysans Balinais y travailler dans l’après-midi, ainsi que les enfants courant dans les rizières avec leur cerf-volant, ou les petites filles jouant près des bassins.

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Nous sommes ensuite retournés sur Padangbai en empruntant cette fois-ci une route différente, faisant le tour d’un petit volcan, le Mont Seraya, proche d’Amed, avant de revenir sur nos pas. La ballade était bien sympathique, d’autant plus que la route autour du volcan n’est apparemment pas beaucoup empruntée par les touristes. De ce fait, tous les villageois croisant notre chemin nous souriaient ou faisaient des signes de la main avec un grand « Hellooo ! », et les enfants sur le bord de la route nous tendaient leur main pour un « high five » au moment de notre passage. Nous sommes revenus de nuit, puis, une fois n’est pas coutume, avons dînés une nouvelle fois à L’Ozone, pour son poisson excellent.

Nous remercions Jean-Philippe et Sylvie pour leurs bons conseils. Le lendemain, nous avons pris notre ferry direction Lombok. Nous avons payé un peu moins de 100 euros chacun pour nos 3 jours de trek sur le Rinjani, ceci comprenant : la traversée aller-retour en ferry, le transfert jusqu’à Senaru (village départ de l’ascension), la nuit à l’hôtel la veille du trek, la nourriture (matin, midi et soir, y compris les bouteilles d’eau et autres snacks), les porteurs (qui transportent la nourriture et tout le matériel de camping), le guide, puis le retour à la ville départ du ferry pour Bali. Nous sommes donc arrivés le soir à Senaru, après un long voyage de 5h en ferry (où nous avons papotés avec 2 sœurs françaises, Sophie et Marie ou Laurent à formé l’une d’entre elle au technique avancé sur la photographie, en espérant que ça porte ses fruits), et 5h de voiture jusqu’à Senaru. Sitôt arrivés, puis chambre attribuée, nous avons dîné et fait la connaissance de Myriam et Olivier, un autre couple de Français qui fera l’ascension avec nous (+ 2 Russes, vraisemblablement mère-fille, qui seront aussi dans notre groupe). Après un briefing sur les jours à venir, nous partons nous coucher.

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Levé 7h, déj, puis départ pour le début du trek. Allez ! Tous dans le pick-up, porteurs, randonneurs et matériel ! Les porteurs s’accrochent comme ils peuvent sur les rebords du pick-up, limite sur la portière, faute de place. Nous arrivons à Sambalun (1156 m), afin de commencer l’ascension sur le versant Est du volcan, plus simple apparemment. L’ascension commence donc enfin. Les Russes s’empressent d’enfiler des chaussettes pour leurs sandalettes (c’est préférable ! lol), tandis que les porteurs feront, quant à eux, la grimpette en tongs (mais eux ils ont l’habitude !). Culminant à 3726 mètres d’altitude, le Rinjani est apparemment un must et le panorama depuis la crête de la caldeira sur le Lac Segara, ou la vue du sommet sur la région, restent un souvenir mémorable, peut-être aussi parce que l’ascension est particulièrement difficile. Le volcan est toujours en activité. Après une marche (difficulté : moyenne) mais longue de 6h, nous arrivons à 2639 m de haut, là où nous passerons notre première nuit. Une fois les tentes installées, nous ne perdrons pas de temps à nous y glisser (avec nos propres duvets ramenés par un porteur), car il fait plutôt froid ! Le dîner sera servi dans la tente ! Le pied.

Le lendemain matin, nous nous sommes réveillés à 2h30 pour grimper jusqu’au sommet du Rinjani, car le lever de soleil y est, paraît-il, splendide et surtout avant l’arrivée de la couverture nuageuse de 10h. Munis de nos lampes torches, nous avons grimpé, grimpé, et encore grimpé. Sur le chemin, 2h de « loose rock » à gravir, comme pour le Taranaki de Nouvelle-Zélande, sauf que là, c’était plus long, beaucoup plus long ! 3 pas en avant, 2 en arrière, très décourageant, dénivelé de 1km.

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Après 4h de montée exténuante (2h30 dans le noir), et de multiples plaintes (pour ma part lol), nous atteignons enfin le sommet ! Ça caille sévère, mais il faut l’avouer, le jeu en valait la chandelle. C’est beau ! Nous restons une vingtaine de minutes puis ne perdons pas de temps à redescendre tellement ça souffle au sommet.

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Attention à ne pas glisser trop vite ! Descente de 2h30, encore une fois exténuante. Retour au campement et petit déjeuner. Même pas le temps de le finir qu’on nous annonce qu’il faut déjà repartir ! 15 mn de repos pour 7h de marche, c’est pas cher payé ! Bref, puisqu’il faut partir, il faut partir. Le guide commence sur les chapeaux de roue, au programme : descente vers le lac Segara, puis direction les Hot Springs. Encore 3h à tenir. Le guide descend les gros rochers à toute allure, trop vite à notre goût. Je craque, je n’en peux plus, 7h30 de marche maintenant. Cela dit, je ne suis pas la seule, tout le monde est un peu à bout de nerfs ! Mais pas de chichi, il faut continuer jusqu’au lac (2000 m), qu’on le veuille ou non.

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Nous finissons par arriver, pour l’instant on ne voit rien, pas une once d’eau, il faut dire que la vue est complètement bouchée par un gros nuage, il pleut et nous avons un peu froid. Pendant que les porteurs préparent le lunch, le guide nous propose à tous d’aller se baigner dans les « hot springs », à 10 mn de là. Nous partons donc pour un bain. A l’arrivée, une grande cascade d’eau chaude (un peu jaunâtre mais qu’importe) dégringole, puis, grâce à un système de bambou, est redirigée vers 3 différents bassins, à température changeante.

Dur dur d’y rentrer par ce temps : brouillard épais, pluie finie, vent, un max d’humidité quoi. Finalement, on finit par se lancer, et c’est vrai que l’eau est bien chaude, même trop dans certains bassins. La baignade est bien réconfortante après tant d’heures de marche. Les courbatures ne disparaissent pas pour autant mais s’apaisent ! Retour au campement, tout le monde est vautré sur la couverture, fatigué, attendant de se faire servir le maigre bouillon de coco et ses 2 légumes qui se battent en duel en guise de repas ! lol On mangera mieux ce soir. Reprise de la marche ensuite. Nous devons rejoindre notre dernier campement pour la nuit. Nous remontons donc à 2641 m d’altitude (bonne grimpette), encore 3h de plus dans les jambes. Le soir venu, même topo que la veille : nous nous endormons tous dans la tente, puis sommes réveillés par le guide qui nous apporte une nouvelle fois le repas dans notre « chambre de fortune ». A 7h le lendemain matin, courbaturés, (voire bloqués pour certains), nous entamons la descente. C’est parti pour 5h, jusqu’à Senaru. C’était moyennement long, la dernière journée étant toujours plus facile à mon goût, car le plus dur est déjà passé. A 30 mn de la fin du trek, nous nous arrêtons pour le lunch. Un des randonneurs propose de faire une petite cagnotte pour le guide et les porteurs (il faut les voir pour le croire, ses gars sont vraiment trop forts !), nous donnons donc volontiers un petit quelque-chose pour les remercier de leur sympathie.

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Quant aux guides, y’en a un qui était cool, mais l’autre était plutôt inutile. La nourriture fut correcte tout au long du trek, même si on n’a pas eu de biscuits au moment où en avait vraiment besoin lol et que la bouffe était froide par moment. Mais excellent souvenir cela dit, et très contents de l’avoir fait !

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