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Live from the World... A Loulou 'n Toupi story...
15 août 2010

Dans le désert rouge !

Nos derniers jours à Brisbane se sont bien passés chez Emma et Anthony. Nous en avons profité pour régler quelques petites « formalités » avant de s’en aller, notamment l’envoi d’un colis de 18kg en France (qui arrivera dans 3 mois par bateau), afin de se libérer d’un maximum de poids avant la suite de notre voyage...

Mercredi matin, 7h, nous voilà à l’aéroport de Brisbane. Nous embarquons sans problème à bord de notre avion, où nous sera même servi un petit-déjeuner ! Trois heures plus tard, nous atterrissons à Cairns, l’occasion d’apercevoir depuis l’avion la Grande Barrière de Corail. Une heure plus tard, reprise de l’avion qui nous emmènera cette fois-ci à Ayers Rock ( Uluru). Lunch plutôt copieux dans l’avion puis atterrissage à environ 13h. Nous avons donc pu profiter d’une vue aérienne sur Uluru, ainsi que les Kata Tjuta (Monts Olgas).

Nous récupérons ensuite notre voiture, une Huyndai Getz vert pomme. Nous avons cette fois-ci choisi une voiture et non pas un van, ce dernier consommant beaucoup trop (280km par plein contre 550km maintenant), la caution étant hors de prix, le véhicule étant parfois sale et âgé, et la conduite pas toujours évidente. Première étape, faire le tour du véhicule afin de noter toutes les petites éraflures et autres pour éviter de se faire taxer par la suite des petits dégâts qui ne seront pas les nôtres. Et heureusement que nous avons demandé à faire le tour du véhicule ensemble, vu le nombre d’éraflures sur la carrosserie, non signalés ou du moins pas en intégralité. Une fois chose faite, direction la supérette du coin, à Yulara, pour faire le plein en victuailles : achat d’un réchaud, plus bombonnes de gaz notamment pour pouvoir se nourrir en plein désert (et surtout pour des raisons économiques). Le village de Yulara (plus un resort qu’un village d’ailleurs) a été conçu uniquement pour les touristes, à 20 km du mont Uluru.

Une fois terminés nos achats, nous quittons le complexe hôtelier (assez chicos au passage), pour nous rendre au fameux caillou. Véritable emblème de l’Australie et situé en plein Désert Rouge, le rocher mesure 3,6 km de long et s’élève à 348 mètres au-dessus du plateau sablonneux qui le supporte : 867 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui signifie qu’on ne voit en réalité qu’un tiers de toute la masse. Le site est bien-sûr sacré par les Aborigènes et réglementé par le droit Anangu (nom que se donne la communauté aborigène propriétaire des lieux). Il d’ailleurs interdit à certains endroits du mont de prendre des photos, sous peine d’amende estimée à 5000 dollars. Il est possible de monter sur le Mont (une sorte de rambarde de sécurité a même été installée). Les Anangu (ainsi que la communauté non aborigène) demandent cependant aux visiteurs de respecter le droit et la culture aborigènes en choisissant de ne pas effectuer l’ascension du Mont, qui se fait par un sentier suivant l’itinéraire traditionnel emprunté par les ancêtres « mala ».

De toute manière, ce fameux sentier est souvent fermé (parfois au dernier moment) en raison des vents violents, de la pluie, du brouillard ou de l’activité des Anangu (pour qui l’ascension constitue leur sortie annuelle ou rituel, j’en connais d’autre au passage), et les jours où la météo annonce une température de 36° ou plus. Pas de chance pour nous, il était fermé également pour cause de vents forts au sommet. Laurent était très déçu, mais finalement les croyances aborigènes auront été respectées (et on ne sera pas maudits comme plusieurs personnes l’on affirmées après avoir grimpé Uluru…). Déception tout de même, quand on sait que notre ascension aurait été purement une fierté et l’appréciation de la vue au sommet, non pas comme la française d’origine algérienne « gogo danseuse » qui nous a fait un striptease à son arrivée en haut ! (Cf. youtube) Elle aurait dû être expulsée du pays celle-là ! Bref, ne pas faire l’ascension du mont ne nous a tout de même pas empêchés d’en faire le tour et de se promener sur son côté versant sud.

Et après coup, il faut dire que le mont et bien plus qu’un simple caillou ! Il est plutôt très impressionnant, il faut le voir ! La masse rocheuse s’élevant de la terre en plein milieu du désert est aussi inhabituel, à tel point que nombres de personnes voit en Uluru une explication extra-terrestre… Alors aliens ou pas, rien n’est moins sûr, ci se n’est que le mont reste emblématique. D’autre part, Uluru offre le spectacle à différents moments de la journée, changeant de couleur avec la lumière du soleil et selon les saisons. Ainsi, la roche peut prendre des tons ocres très prononcés dans l’après-midi, devenir orange éclatant, puis passer par une gamme de rouges de plus en plus profonds avant de virer au noir. Après avoir passé une petite heure à contempler le soleil se coucher sur Uluru, nous sommes sortis du parc (au passage l’entrée coûte 25 dollars par personne), étant donné qu’il est interdit d’y passer la nuit, afin de préparer notre tambouille et trouver un coin pour la nuit.

Nous nous sommes donc installés sur le parking de Yulara (en face du complexe hôtelier pour les plus riches lol). Sitôt le repas terminé et prêts à manger, quelque-chose est venu nous rendre visite… Une bêeeete ! lol. En fait, un chien sauvage australien s’est pointé, un « dingo » comme on les appelle ici. Pour info, en 2001, sur l’île de Fraser Island, un enfant de neuf ans s’est dévoré par un de ces chiens. En 1980, un bébé s’est aussi fait tuer (cf le film « Un cri dans la nuit » avec Meryl Streep). En réaction, une trentaine des quelques 160 dingos de Fraser Island ont été abattus sur ordre du gouvernement, s’attirant ainsi les foudres des aborigènes et des écolos. A croire que la vie d’un enfant est moins importante que celle d’un chien errant. Bref, la triste ironie de cette histoire est que l’agressivité croissante de ces animaux est en partie dû au fait que les gens les nourrissent et les harcèlent depuis des années... De nos jours, une amende de 225 dollars minimum est infligée à quiconque nourrit les dingos ou abandonne de la nourriture aux abords des terrains de camping. Des panneaux informatifs sont implantés partout dans le parc afin de rappeler les visiteurs à l’ordre.

Pour en revenir à nos moutons, le chien (tout maigre) s’est donc approché tout près de nous, le dos courbé, les griffes acérées et les crocs de sortie… Ni une ni deux, on se lève tranquillement pour rejoindre la voiture, mais le chien fou, surement attiré par l’odeur épicée de nos fajitas, ne l’entend pas de cette oreille, et saute sans crier gare à la gorge de Laurent, tel Cujo, le chien enragé de Stephen King. Prise de panique et ne sachant que faire, je sauve tout d’abord notre nourriture, avant de m’emparer d’un bout de bois que j’enflamme grâce à notre réchaud, afin de faire fuir la bête, qui décidément ne veut plus lâcher la gorge de Laurent. Finalement, je parviens à enflammer la queue du chien, qui en un sursaut, finit par lâcher le p’tit bonhomme, puis se faufile la queue entre les pattes se cacher dans un buisson en poussant des petits cris de douleur, laissant derrière lui une odeur de cochon grillé qui, ma foi, ouvre l’appétit. Le danger écarté, je me dirige à la rescousse de Laurent, couvert de sang et toujours agonisant sur le bitume… Mais je vous rassure, toute cette dernière partie n’est que pure fiction

En réalité, le chien s’approchant près de nous, visiblement affamé mais quelque peu apeuré, nous avons vite pris nos assiettes bien remplies afin de manger tranquillement dans notre voiture, sous le regard du dingo tout de même, qui s’est assis juste à côté, espérant qu’on lui jette un petit bout, mais pour son bien, il n’a finalement rien eu. La nuit d’après s’est passée sans soucis, nous n’avons pas revu le clébard.

Le jour suivant, nous partons revoir le Mont Uluru en espérant que cette fois-ci l’ascension serait ouverte, mais ça n’était toujours pas le cas. Nous voilà donc partis au Kata Tjuta (Monts Olgas en anglais). Cet étonnant regroupement de rocher arrondis forment des petites vallées et gorges situées à 30 km de Uluru. Avec ses 546 m (1066 m au-dessus du niveau de la mer), Kata Tjuta dépasse Uluru d’environ 200 m. L’ascension est interdite. Nous voilà donc partis pour une randonnée de 7,4 km au cœur du site, et serpentant à travers de magnifiques gorges et permettant d’observer de superbes blocs aux formes surréalistes. La balade était vraiment superbe, les couleurs splendides sous un soleil de plomb, nous avons beaucoup apprécié.

Retour ensuite à Uluru, en espérant enfin pouvoir le grimper. Malheureusement, le sentier était toujours fermé, au grand dam de Laurent. Nous reprenons la route et arrivons ensuite à la frontière du parc afin de nous rendre à Kings Canyon. Sur le chemin arrivant à l’entré du parc , nous croisons un 4X4 de Français (une chance), auxquels Laurent, le roi de la combine, propose de revendre nos tickets encore valables 2 jours, pour 30 dollars (tickets achetés initialement 50 dollars), leur offrant ainsi une économie de 20 dollars, et nous remboursant par la même occasion, 30 dollars. L’affaire conclue, et tout le monde étant ravi de la « combine », nous partons pour Kings Canyon. Le soleil se couchant, nous nous arrêtons en chemin sur une aire de repos.

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Commentaires
K
Coucou les baroudeur de l'extrême.<br /> <br /> Belles aventures que vous vivez. Très sympa pour nous de partager avec ce un petit bout de votre périple au travers de vos récit et de vos photos. "j'aime"
N
Hello les routards<br /> <br /> merci bcp de nous faire partager votre aventure par le biais de vos magnifiques photo et commentaire, celui sur le dingo m'a bien plu surtout la fin... :)<br /> <br /> bonne continuation, bises noémie
F
coucou les pigeons voyageur!! plein les yeux,superbe vos photos.ca fais rever tous ces paysages,on vous envies.la thailande est aussi un beau pays.je vous embrasses tous les 2.tu es tres jolie ma soeur sur les photos.gros bisous.fabien
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