Premiers pas sur l’Ile des Dieux…
Samedi soir, nous rejoignons l’aéroport de Darwin.
La voiture déposée au check-in, nous enregistrons nos bagages et décollons à
19h40, destination Denpasar, à Bali, en Indonésie !
Après un vol court de 2h15, nous arrivons à Bali à 20h30 heure locale. A l’aéroport, nous arrivons en même temps que des milliers de touristes, bel exemple du tourisme de masse… ! Autant vous dire que l’aéroport est blindé, et la queue « visa à l’arrivée » l’est aussi. Après une longue attente, nous obtenons notre visa pour 25 dollars chacun (valable 1 mois pour toute l’Indonésie), et passons avec un grand soulagement les douanes avec succès, non pas que nous ne soyons pas « clean », uniquement parce que les autorités indonésiennes sont réputées pour leur sévérité et leur corruption légendaires. Un des leurs se sera même essayé à prononcer nos prénoms et nous sortira quelques mots en français.
Munis de nos « roupies » (1 euro = 11600
roupies, c’est la merdouille pour la conversion), et après récupération de nos
bagages, nous voilà lâchés dans la « fosse aux lions » à l’extérieur
de l’aéroport, en quête d’un taxi pour se rendre à Sanur, ville située à 5 km
de Denpasar. Et il y en a des taxis ! On se fait interpeller dans tous les
sens ! Chacun des chauffeurs nous aborde, essayant de négocier le prix de
la course, au prix fort bien entendu. De l’autre côté, une file de personnes
fait la queue pour un taxi muni d’un compteur (beaucoup moins cher mais
l’attente est longue). On propose à plusieurs autres chauffeurs de nous emmener
pour le même prix, mais ils sont durs en affaire. On finit tout de même par
obtenir ce qu’on veut pour 0,5€ de plus. Nous voilà donc partis pour Sanur, une
importante station touristique, là où sont concentrés nombre de logements, des
plus bon marchés (chambres simples mais on dort aisément pour moins de 10
euros) au plus chics, de bars et de restaurants. On aperçoit d’ailleurs un
resto italien baptisé « Massimo ». Vous me direz sûrement :
« et alors ? ». Ce à quoi je vous répondrais : « Ma
c’est qui ? Massimo, Massimo, Massimo oh ! ». lol. Vous l’aurez
compris, Massimo Gargia en est le propriétaire. A l’intérieur : des photos
tapissant le mur de Massimo avec des stars !
Sinon, dans le taxi, on observe la circulation qui
n’a rien à voir avec la nôtre : les voitures roulent au milieu de la voie,
les dépassements peuvent se faire en même temps, les mobylettes et scooters
(sans casque) sont innombrables et se faufilent un peu trop vite (les gamins de
8 ans peuvent même les conduire avec leur petit frère de 6 ans à l’arrière…),
et il y a au moins un coup de klaxon toute les 5 secondes, notre taxi driver en
aura même usé plus de 50 fois pour 40 minutes de course !
Nous nous arrêtons à un hôtel repéré dans notre
guide vers 22h30, et comme on l’imaginait, deux touristes nous informent que
l’hôtel est complet. Pas de chance ! Pas grave, nous partons voir un autre
logement : complet aussi. Re pas de chance ! On poursuit notre route,
on frappe à pas moins de 10 hôtels : complets également ! Là c’est
vraiment la poisse ! On se demande s’ils n’auraient pas que 10 chambres
dans leurs hôtels/chambre d’hôtes. Mais il fallait s’en douter vu le nombre
incroyable de touristes vus à l’aéroport. On finit par arriver au bout de la
rue, il ne reste pas grand-chose, si ce n’est « Donna Homestay
Accomodation ». On s’enfonce donc dans la petite ruelle noire, épuisés comme
si nous avions fait une étape de « Pékin Express » lol, et atteignons
la « réception ». Il n’y a visiblement personne, lumières éteintes,
pas un bruit, mais une sonnette...
Arrive ensuite un monsieur, que nous avons
apparemment sorti de son lit, et pour notre plus grand bonheur, il nous annonce
qu’une chambre est disponible (avec air conditionné en prime). Il nous emmène
dans le jardin, très calme, et nous montre la chambre (dans une sorte de petite
maison individuelle, toute ornée d’architecture asiatique). Bien-sûr, c’est un
peu plus cher ici que dans l’hôtel que nous avions précédemment en vue, mais
dans la position où nous sommes, difficile de négocier (il est 23h30 et les
autres logements affichent complets). Qu’importe, la chambre est nickel (douche
froide mais c’est pas grave, comme en Malaisie, il fait tellement chaud que l’eau
l’est aussi !), et Donna, le propriétaire vraiment adorable (comme tous
les Indonésiens rencontrés jusqu’alors, ça promet !),
nous préparera même le petit-déjeuner le lendemain matin.
Après une nuit réparatrice (enfin un bon lit et de
l’air conditionné) et un délicieux p’tit déj balinais, nous partons avec Donna
pour Uluwatu, sur la presque-île de Bukit. Dans la voiture, l’occasion de
discuter avec notre chauffeur et d’en apprendre un peu plus sur le mode de vie
balinais. Arrivés sur place, on dépose nos sacs dans notre nouvel homestay (pas
folichon mais plus que correct, M. Pagir ne parle pas très bien l’anglais mais
est accueillant), avant de rejoindre le temple Uluwatu, pas très beau mais réputé
pour sa position au bord de la falaise et dédié aux dieux de la mer. A
l’entrée, un Indonésien se propose d’être notre guide afin de « nous
protéger des singes » : merci, mais non merci, lol. « On est
prudent, vous en faîtes pas » je lui réponds. On nous donne une ceinture
jaune avant de rentrer, puis accédons à la cour centrale du temple.
C’est pas exceptionnel
mais il faut, paraît-il, revenir le soir au coucher du soleil pour l’apprécier.
Tiens ! Un singe ! Et un autre, ah encore un autre là-bas ! Une
horde de singes déboule, et y’a toute la famille hein ! Le père, la mère,
les vieux, le cousin, la sœur, la tante, le frangin… On n’est pas trop sûr des
liens de parentés mais ça doit être à peu près ça lol). Mais attention, ce sont
de vrais pickpockets ! Rangez vos lunettes, rangez tout d’ailleurs !!!
Nous avons vu un touriste se faire chiper ses lunettes alors qu’il les avait
sur le nez, un classique ici.
"C'est mes lunettes, personne il m'les pique !!!"
La visite terminée et après un bon repas (3 euros par personne), nous partons à pied pour les plages, situées à environ 5km à la ronde. Là où tout le monde circule en mobylette ou en voiture, encore une fois nous sommes les plus courageux. Au moins, on ne paiera pas le parking nous !
La plage Pantai Uluwata n’est pas extraordinaire, si ce n’est pour les amateurs de surf ! Cela dit, la falaise est splendide et on peut descendre un escalier jusque dans la faille. A marée haute, il n’y a pas de plage. Direction ensuite la plage de Patang Patang (c’est loin quand-même à pied…), et sa plage bien plus grande où nous serons récompensés de nos efforts par une baignade ! Le soleil commençant à se coucher, nous repartons sur la route, bien décidés à arrêter une voiture (marche trop longue), dont les passagers seront assez sympa pour nous ramener jusqu’au temple de cet après-midi. Un 4x4 finit par s’arrêter : à l’intérieur, 3 jeunes Indonésiens, originaires de Jakarta, qui acceptent de nous prendre. Wouaah, trop sympa !
On monte, puis on papote, et on apprend
qu’ils se rendent au temple afin d’admirer le coucher de soleil. Ils nous
proposent donc de se joindre à eux. Nickel ! Du coup, nous avons pu en
leur compagnie admirer les jolis coloris du ciel derrière le temple, juste
avant que Kris, notre jeune Indonésien, ne se fasse chiper ses lunettes par un
singe, qui a littéralement couru vers lui alors qu’il observait le coucher du
soleil, et qui a tout simplement attrapé d’un coup sec la monture avant de se sauver.
Mais heureusement, partout dans le temple, sillonnent ce que j’appellerais « la police des singes », qui débarque avec des bananes dès lors qu’un macaque a commis un «crime». Les lunettes de notre jeune ami ont donc finalement été récupérée, et la « police des singes », héros d’un jour, remerciée par la pièce. Le spectacle du coucher de soleil étant terminé, nous repartons. Nos jeunes Indonésiens insistent pour nous raccompagner, au moins dans l’embranchement où se situe notre hôtel (ils sont vraiment chouettes). Après échanges des adresses mails, nous reprenons notre chemin (peut-être se reverra-t-on…). En chemin, nous croisons un couple brésilo-australien, avec qui nous poursuivons le chemin jusqu’à notre hôtel, l’occasion de se remémorer quelques souvenirs de notre périple au pays des kangourous.
Premières impressions sur Bali : nous n’avons pas encore vu le meilleur de l’île donc beaucoup à découvrir encore, mais nous sommes vraiment très touchés par l’accueil extrêmement sympathique des locaux.