En route vers le Nord !
Nous prenons la direction des Glowworm Caves, à Waitomo. En chemin, arrêt
obligatoire à Matamata, alias The Shire (La Comté), Hobbiton (le village des
Hobbits) dans LOTR. L’excursion et la visite de La Comté sont bien évidemment
payantes, 70 dollars l’entrée par personne, sachant qu’il ne reste plus rien,
les petites maisons ayant été retirées, il ne reste plus que le béton sous les
collines, ainsi que quelques maisons, dont celle de Bilbon que l’on peut encore
voir.
Hobbiton se situe dans un champ privé (bien-sûr), l’accès se fait uniquement
par bus, pas de possibilité de s’y rendre avec sa propre voiture, ni à pied. Par
ailleurs tout le lieu de tournage est caché par les collines. Impossible donc
de s’y rendre sans payer. On trouve quand-même tout ça un peu cher. Nous
arrivons néanmoins sur place, l’endroit est reconnaissable, mais pas de petites
maisons en vue. Nous croisons un bus, l’occasion de tenter de le suivre, ou de
voir au moins la direction qu’il prend. Il s’enfonce sur le chemin privé. Nous
prenons la voiture et allons un peu plus loin, dans la même direction mais sur
un chemin parallèle. Malheureusement, et on s’en doutait, le bus finit par
disparaître derrière les collines.
Pas grave, nous apprécions tout de même le paysage, avec en fond sonore la musique « The Shire » sur notre GPS, histoire de ressentir un peu plus l’ambiance du film ! lol. Nous n’aurons pas vu les maisons de Hobbiton, mais au moins, nous aurons eu un aperçu des collines, et un paysage très similaire à celui du film.
Nous reprenons la route, en direction des fameuses Glowworm Caves (Grottes aux vers luisants), à Waitomo, qui signifie en maori « eau pénétrant dans un trou, dans le sol ». Les caves constituent un magnifique univers souterrain, qui a captivé des millions de visiteurs depuis sa découverte il y a 1 siècle. Au programme, visite combinée de 2 grottes pour nous. La première, un labyrinthe de formations calcaires. Pour info, il y a 30 millions d’années, Waitomo reposait sous le niveau de la mer, et les restes d’innombrables créatures marines vinrent peu à peu se déposer sur le fond marin, pour former des couches rocheuses de calcaire, un amoncellement constitué uniquement de fossiles et de carbonate de calcium. Aujourd’hui, dans la grotte d’Aranui, nommée ainsi en hommage au jeune maori qui l'a découverte, on peut observer stalactites et stalagmites, grâce au mouvement de l’eau qui s’égoutte du plafond, tombe à terre, et coule le long des parois des rochers.
La deuxième grotte que nous avons visitée, est sans nul doute la plus
populaire de Waitomo, la Glowworm Cave. Dans celle-ci, bien qu’il soit interdit
de prendre des photos (ce qui est logique pour les flashs qui gâcheraient la
visite et illogique pour ceux qui n’en utilise pas). D’ailleurs, pour qu’une
photo de ce genre soit réussie, il ne faut pas de flash, et en théorie un
trépied obligatoire. Par chance, tout le monde ne peut pas monter dans la
barque en même temps, du coup, pendant que la guide emmène le
premier groupe, on nous a laissé seuls dans l’obscurité, et la vue
de quelques vers luisants.
Avec la rambarde, l’occasion pour Laurent de réussir un ou deux cliché. L’un net, l’autre
qui vous montre que le moindre bougé gâche la photo, mais qui donne tout de
même un effet sympa sur celle-ci :
Dans la grotte et à bord d’une
barque, nous avons fait une promenade silencieuse, dans le noir le plus
complet, avec pour seul luminosité, des milliers de vers luisants au plafond,
scintillant de la même manière qu’un plafond d’étoiles. Cette larve
luminescente (arachnocampa luminosa) est une espèce de ver luisant propre à la
NZ. Pour survivre, ce ver doit disposer d’un milieu particulier offrant à la
fois un fort taux d’humidité (pour prévenir de son dessèchement), une surface
protégée ou se suspendre (comme l’araignée), et de l’obscurité pour une
meilleure luminescence destinée à attirer ses proies. Une fois éclos, les
adultes n’ont pour seul objectif que leur reproduction, et meurent ensuite au
bout de quelques jours.
Nous avons beaucoup aimé cette visite.
Départ maintenant pour Coromandel, et ses plages superbes. Nous sommes arrivés d’abord à Hot Water Beach. Cette plage à la particularité de regorger d’eau chaude, qui jaillit dès lors que l’on creuse son trou dans le sable. Super pour se faire son propre SPA, face à la mer, dans ses eaux thermales. Nous sommes arrivés en fin d’après-midi, mais nous n’avons pas pu profiter de ses eaux car elles ne sont accessibles qu’à marée basse, nous y retournerons donc demain pour midi. On retourne sur le parking, et on se fait aborder par une Allemande, Johanna, qui se demande où pourrait-elle bien dormir, c’est aussi la question que nous nous sommes posée. Finalement on dormira non loin de là sur un parking, faute de trouver mieux, mais qui est éloigné de la route et en contrebas. On lui dit qu’elle peut dormir sans risque ici dans sa voiture puisque nous serons juste à côté d’elle, dans notre tente. Le soir, nous partons ensemble manger en ville. Après avoir passé une bonne soirée ensemble, retour près de la mer pour passer la nuit. Nous nous lèverons tôt le lendemain pour la visite de Cathedral Cove et se baigner dans les Hot Water Beach.
Cathedral Cove est une plage splendide, reconnue, et notamment lieu de
tournage pour le film Le Monde de Narnia. Et c’est vrai que la vue est superbe.
Nous sommes restés un moment sur place, sous un grand soleil, avant de
rejoindre Hot Water Beach.
Après avoir enfiler nos maillots de bain, nous voilà arrivés. Bon, on savait
qu’il y aurait beaucoup de monde, mais là c’était vraiment blindé (on était
quand-même en fin de saison). Des dizaines et des dizaines de personnes ont
déjà creusé leur trou munis de leur pelle.
Quelques « bassins » se
libèrent, on trempe un pied, et là c’est la déception, l’eau n’est pas chaude du
tout, et après avoir testé une dizaine de trou, seuls 2 petits bassins
jouissent d’une eau à environ 35 degré. Donc au final, sur toute la plage,
seuls 5 à 10 mètres de plage sont vraiment situés sur des eaux chaudes (qui
peuvent aller jusqu’à 250 degré à 200 mètres de profondeur). Bref, beaucoup
pour pas grand chose, décevant.
Nous voilà repartis de nouveau sur la route, direction cette fois-ci la pointe de Coromandel, où le mauvais temps était de la partie. Nous avons dormis non loin de là, et le lendemain matin, nous étions fin prêts pour une rando de 6h aux Pinnacles, de hauts sommets (plus haut point de Coromanel), en haut duquel on peut observer une vue panoramique de la péninsule et des montagnes environnantes.
La rando était super, d’abord dans la
forêt tropicale, puis en hautes montagnes, où d’innombrables marches d’escalier
nous attendaient, ainsi que des échelles à gravir.
C’était un peu dur, mais le
jeu en valait la chandelle : nous avons été récompensé par une vue
splendide.
Nous remontons encore un peu plus, et nous voilà sur la route d’Auckland ! Une ville que nous attendions avec impatience. En chemin, alors que nous roulions tranquillement, nous nous faisons soudainement coursés par une bagnole de flic, sirènes avec la guirlande !! Oulà !! Je demande à Laurent : « Tu as fait un excès de vitesse ? » « Euh non non. »
On se gare sur le bas côté… Il s’agissait en fait d’un contrôle de routine. Le flic nous a laissé partir voyant que tout était en règle ! lol. C’est flippant quand-même la manière dont il nous a fait stoppé, comme si nous avions fait un délit de fuite !! C’était notre deuxième contrôle après Christchurch.
Nous sommes arrivés à Auckland de nuit, avons mangés, puis nous sommes allés
en centre-ville, voir la fameuse Skytower, tour emblématique de la ville.
Après s’être un peu baladés, nous trouvons un endroit tranquille ou passer la nuit mais impossible de planter une tente dans une ville aussi grande sans attirer l’attention.
Le lendemain, nous avons consacré la matinée à visiter un peu plus la ville. Au programme, le Harbour Bridge,
le port avec vue sur toute la ville,
le Musée
d’Auckland,
et le Mont Eden (vue panoramique de la ville).
On ne s’attarde pas car nous reviendrons d’ici quelques jours sur Auckland.